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Choix numéro 1 : Avengers (3D) de Joss Whedon, avec Robert Downey Jr, Chris Evans, Mark Ruffalo ...Synopsis : Lorsque la sécurité et l'équilibre de la planète sont menacés par un ennemi d'un genre nouveau, Nick Fury, le directeur du Shield, l'agence internationale du maintien de la paix, réunit une équipe pour empêcher le monde de basculer dans le chaos. Partout, le recrutement des nouveaux héros dont le monde a besoin commence... Tony Stark, alias Iron Man, Steve Rogers alias Captain America, Thor fils d'Odin et dieu du tonnerre, Natasha Romanoff alias La Veuve Noire, Clint Barton alias Œil-de-Faucon et docteur Bruce Banner alias Hulk, tous vont se mettre une nouvelle fois au service du Shield pour sauver le monde.L'avis de Première : Si Avengers ne s’adresse heureusement pas aux puristes des comics, il risque d’être difficile à suivre pour celui qui n’a pas vu tous les films Marvel « classieux », de Iron Man (2008) à Thor (2011). Si vous avez raté le début, tant pis pour vous. Avengers est un épisode de serial. Le film n’a pas vraiment d’existence propre, ne prend son sens que dans la série des films Marvel. Il ne constitue même pas un achèvement, mais plutôt un carrefour au milieu du line-up Marvel, qui court officiellement jusqu’en avril 2014 avec les sorties à six mois d’intervalle d’Iron Man 3 (mai 2013), Thor 2 (automne 2013) et Captain America 2 (avril 2014, donc). En fait, le film retrouve l’ADN du cinéma populaire et addictif des antiques serials, des feuilletons muets de Louis Feuillade à ceux des années 30-50 de Republic Pictures (The Adventures Of Captain Marvel), un ADN qu’on pensait définitivement passé du côté des séries télé. Avengers ajoute 250 millions à cet ADN. Le résultat est là. Pour la critique entière, cliquez ici Bande annonce : Choix numéro 2 :Tyrannosaur de Paddy Considine avec Peter Mullan, Olivia Colman ... Synopsis : Dans un quartier populaire de Glasgow, Joseph est en proie à de violents tourments à la suite de la disparition de sa femme. Un jour, il rencontre Hannah. Très croyante, elle tente de réconforter cet être sauvage.Mais derrière son apparente sérénité se cache un lourd fardeau : elle a sans doute autant besoin de lui, que lui d'elle.L'avis de Première : Dans le cinéma social anglais, il y a, pour faire simple, l’école Ken Loach (réalisme didactique) et la veine Mike Leigh (réalisme émotionnel). Certains acteurs britanniques confirmés passant à la réalisation (Gary Oldman, Tim Roth, Peter Mullan) ont ouvert une troisième voie qu’on pourrait qualifier de « réalisme misérabiliste », qui explore de manière crue les pires fléaux de la société (alcoolisme, violence, inceste). Ne pas avaler, The War Zone ou Orphans, films insoutenables, pour une bonne part autobiographiques sinon thérapeutiques, ont ainsi imprimé dans la mémoire de ceux qui les ont vus des images durablement marquantes. Paddy Considine, second rôle remarqué dans 24 hour people, Hot Fuzz ou La vengeance dans la peau, imite donc ses glorieux aînés, à la différence près que Tyrannosaur est une pure fiction, inspirée du premier court-métrage de l’acteur, Dog Altogether, où jouaient déjà Peter Mullan et Olivia Colman. Chez lui, moins de misérabilisme, plus de lumière. Enfin, de lueur –faut pas pousser non plus. La présentation des personnages, qui additionne violences et souffrances, laissait pourtant craindre le pire, du voyeurisme débectant au chantage à l’émotion. Considine est heureusement plus subtil que ça. Joseph, malgré son caractère autodestructeur, ne provoque pas par hasard la rencontre avec Hannah. Celle-ci ne le recueille pas dans son magasin sans arrière-pensées. Chacun, la tête à moitié sous l’eau, se raccroche à la bouée qu’il peut. Du début à la fin du film, rien ne leur sera épargné ou facilité mais tout leur sera pardonné. Les personnages secondaires –le mari brutal, le petit voisin maltraité- mettent parallèlement en relief leur bonté enfouie sous des kilos de névrose. Il y a dans le sauvetage mutuel de Joseph et Hannah une dimension chrétienne –souffrance, compassion, rédemption- qui n’échappera à personne et qui donne foi dans le cinéma de Considine, type foncièrement humaniste. Dans sa mise en scène même, il cherche moins à convaincre qu’à témoigner. Il préfère ainsi les plans moyens neutres aux gros plans émotionnellement chargés ; les plans composés et fixes aux plans à l’épaule si galvaudés. Il cadre large le quartier défavorisé de Joseph comme une ville de western, avec son saloon, ses gueules et sa torpeur en trompe-l’oeil, où le danger rôde en permanence mais où la vie reprend in fine ses droits. Tyrannosaur est effrayant, fascinant et apaisant. C’est un grand film.Bande annonce :Choix numéro 3 : Le Prénom, de Matthieu Delaporte, avec Patrick Bruel, Valérie Benguigui ...Synopsis : Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Elisabeth et Pierre, sa soeur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d'enfance. En attendant l'arrivée d'Anna, sa jeune épouse, on le presse de questions sur sa future paternité. Mais quand on lui demande s'ils ont déjà choisi un prénom pour l'enfant à naître, sa réponse plonge la petite assemblée dans le chaos...L'avis de Première : Après Carnage de Polanski, voici donc un autre jeu de massacre en huis clos. Mais entre boulettes et vin rouge, personnages cliché et situations improbables, cette pièce de boulevard passe mal le cap de l'adaptation cinéma. Manque de souffle, manque d’incarnation et surtout manque d’audace dans la mise en scène. Coincés dans cet appart' bobo, les réalisateurs n’arrivent jamais à dépasser l’overdose d’hystérie vacharde et de rancoeurs amassées. Sur le papier, la comédie lorgnait vers le vaudeville sociologique à la Pinter ; à l’arrivée, ça ressemble à du Francis Veber shooté par Danielle Thompson –ou l’inverse. La mécanique répétitive lasse vite et si tout le monde en prend pour son grade, on nage trop souvent dans la caricature (le nouveau riche, le prof gauchiste et la mégère apprivoisée) et la bonne conscience. De là à refuser l'invitation...Bande annonce :      Les autres films de la semaine sont ici