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"Je déteste le copier-coller. Tarantino par exemple, me fait complètement chier. Pour moi, c'est le David Guetta du cinéma." C'est le réalisateur français Pitof, alias Jean-Christophe Comar, ancien petit génie des effets spéciaux, qui se lâche ainsi dans une interview donnée au site Vice. Pitof est surtout connu pour avoir réalisé l'ambitieux mais raté Vidocq (2001) avec Gérard Depardieu, avant de s'envoler pour Hollywood où il a shooté Catwoman pour Warner/Village Roadshow avec Halle Berry (noté à 9% sur Rotten Tomatoes, aussi mal classé que le récent Les 4 Fantastiques) qui fut un échec au box-office en 2004 et scella la carrière de Pitof aux USA et en France.Tarantino n'est pas le seul à s'en prendre : "J'ai beaucoup de respect pour (George) Lucas, mais ce n'est pas un cinéaste. C'est un marchand de poupées", dit-il. "Mais de toute façon, à part Star Wars, il n'a rien fait du tout. THX 1138 et American Graffiti sont des œuvres mineures et le meilleur épisode des deux trilogies, ce n'est pas lui qui l'a réalisé." OK, mais ce qui fait hurler les internets depuis la publication de l'interview est ceci : sa critique de Mad Max Fury Road, considéré comme le chef-d'oeuvre intouchable de 2015. "Mad Max par exemple c'est mal joué, mais t'as au moins l'impression d'aller voir un spectacle du Cirque du Soleil dont le thème serait : les bastons en camion."L'interview, plutôt cool et pleine d'anecdotes, est à lire dans son intégralité ici. Notons à la décharge de Pitof que l'interview est un peu orientée, lorsque le journaliste de Vice (qui écrit en introduction que Vidocq est "unanimement reconnu comme la meilleure blague de l'histoire du cinéma français et un midnight movie de première main", sérieusement ?) loue la qualité d'image de Vidocq en numérique et demande tout de go "ça vous fait quoi d'avoir réussi un truc que George Lucas a -un peu- raté ?" Forcément, après une entrée en matière pareille, on a envie de se lâcher. Pitof résume ainsi le système hollywoodien : "Le cinéma de studio, c'est un cinéma de viol. Les studios t'attrapent dans une soirée, on te propose un projet en te disant que c'est cool, on te flatte sur ton précédent film, et une fois que t'es bien bourré – on te baise." Une belle épitaphe ?