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Alain Rocca, le trésorier de l'académie des Arts et Techniques du cinéma, revient sur le changement de réglementation des César, certaines catégories passant de 5 à 7 nominations.Le 19 décembre dernier, l'académie des Arts et Techniques du cinéma décidait de faire passer les nominations de quelques catégories des César de 5 à 7 : Meilleur réalisateur, Meilleur actrice et Meilleur acteur, afin de "soutenir la dynamique du cinéma français". Le communiqué officiel ne justifiait pas véritablement cette décision, mais Alain Rocca, le trésorier de l'académie, s'en est depuis chargé auprès du Parisien. Avant tout, il tient à préciser que ce changement est lié à l'évolution de la distribution des films en général : "Les cinq nominations correspondaient à une époque où il y avait 120 films par an et 120 millions d entrées. Aujourd'hui, il y a 240 films et 200 millions d'entrées." Ce ne sont donc pas véritablement les bons résultats du cinéma français en 2011 qui ont fait bouger les choses : "Vous savez, c'est une vieille dame l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma, elle bouge très lentement", s'amuse son trésorier.En fait, l'homme avoue même que cette modification "ne va pas changer grand chose. En prenant cette décision, l'académie manifeste un signe de foi. Elle montre qu'elle est fière et contente d'avoir foi dans le cinéma français à une époque où il risque de se diluer dans la galaxie des contenus audiovisuels, où l'on explique que ça ne vaut rien, que ça peut être diffusé partout." En 2009, le nombre de longs-métrages nommés dans la catégorie Meilleur Film était déjà passé de 5 à 7. La prochaine cérémonie se déroulera le 24 février prochain au théâtre du Châtelet, à Paris. Elle sera présidée par Guillaume Canet.