En attendant la cérémonie des César 2011 qui se tiendra le 25 février au théâtre du Châtelet, Premiere.fr revient sur l’histoire de cette Cérémonie avec des acteurs, actrices, réalisateurs, techniciens qui ont eu le Sésame. Aujourd'hui, Dany Boon enterre une bonne fois pour toutes la polémique qui a entouré le débat sur le fameux "César de la comédie".Par Mathieu CarratierDany, vous aviez milité il y a deux ans pour la création d’un César de la comédie…Les Golden Globes ont une catégorie comédie. Les Oscars n’hésitent pas à récompenser des comédies. L’Académie aurait dû créer un césar de la comédie, mais l’idée n’a pas passé le vote. Tant pis.Et le César du box-office, envisagé puis abandonné en 2009 ?C’était une mauvaise idée. Faire le plus gros succès de l’année est déjà une récompense en soi. Autant créer un César du public, qui aurait été attribué après un vote des spectateurs. Ou, encore une fois, un César de la comédie… Mais que ce soit clair : je n’ai jamais été fâché avec les César. C’est là où j’ai appris ma nouvelle notoriété, je l’ai un peu prise en pleine tête. A aucun moment je ne me suis fâché; à aucun moment, je n'ai dit que j’étais scandalisé.Ca a pourtant été érigé en une espèce de croisade…Il fallait me cramer. J’étais sur RTL, en promo pour Le code a changé, de Danièle Thompson, et le journaliste me parle des César suite à des articles parus dans la presse étrangère – un papier dans Variety revenait sur le fait que Bienvenue chez les Ch’tis n’avait obtenu qu’une seule nomination pour le meilleur scénario. J’ai dit que j’étais déçu en rappelant que, il y a dix ans, Les Visiteurs ou Les Ripoux avaient une dizaine de nominations, et un ou deux César à l’arrivée. Cette année-là, sur 104 nominations, il n’y en a eu que deux pour des comédies, alors que c’est un art à part entière. Par extension, une grande majorité du public qui va au cinéma n’est donc pas représentée aux César, et c’est dommage. Le journaliste me demande alors si je vais aller à la cérémonie, et je lui réponds que je serai à la montagne avec mes enfants - la cérémonie tombait pendant la période des vacances scolaires - mais que je la regarderai évidemment à la télé. Le lendemain, en une du journal était écrit "Dany Boon boycotte les césar". Ca s’est propagé sur internet : j’étais soi-disant fou furieux, je boudais les César… Les gens disaient qu’il me fallait tout, que le succès public ne me suffisait plus. Je me suis fait dégommer. En soi, ce n’est pas grave. Je savais que ça allait arriver, et c’est de bonne guerre. Mais c'était fou : on me disait fâché avec Alain Terzian - le patron des César - alors qu’on bouffait tous les jours ensemble puisqu’il produisait le film de Danièle Thompson ! Du coup, on s’est demandé comment mettre un terme à tout ça et il m’a dit "viens à la cérémonie". J’ai accepté à condition de faire l'idiot, de faire un sketch.Et il a suffi d’un bas de jogging orange pour apaiser tout le monde…Oui. C’était ma façon de dire que je ne me prenais pas au sérieux. On crame ce qu’on a aimé, et c’est normal de passer par là. Mais tel le phénix, j’ai pu renaître de mes cendres dans ce survêtement orange (rires).
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