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Vous vous êtes déjà demandé comment David Cronenberg trouvait ses idées de pitchs de films bizarres à souhaits ? Son fils Brandon n'a même pas encore montré son premier  long-métrage à la presse qu'il révèle déjà d'où lui est venue l'envie de mélanger expériences scientifiques et obsession de la célébrité. Dans Antinviral, qui sera présenté lors du festival de Cannes le mois prochain (dans la catégorie Un certain regard), Caleb Landry Jones, que vous avez peut-être vu en Hurleur dans X-Men le commencement, joue un jeune chercheur qui injecte à ses patients les pathologies de leurs idoles. Les personnes qui s'invitent dans son cabinet sont prêtes à payer des sommes exorbitantes pour avoir le même virus que leur star préférée. Vous avez dit bizarre ? Difficile de lire un tel pitch sans penser aux films cultes de son père, tels que La mouche, Chromosome 3 ou Scanners, qui mélangeaient aussi expériences scientifiques et horreur.Brandon Cronenberg a répondu à une interview auprès de The globe and mail, un site canadien où il a expliqué comment son idée de film lui était venue à l'esprit. C'est une grippe qui l'a particulièrement inspiré : "J'étais très malade et obsédé par la question de propagation de la maladie, par l'idée que ce qui se développait dans mon corps venait de celui d'une autre personne. Cette obsession, très intime, m'a semblé être un bon moyen de parler d'une autre obsession, celle de la célébrité."Tourné en 22 jours pour un budget de 3,3 millions de dollars, Antiviral sera donc projeté à Cannes, où David Cronenberg soutiendra en parallèle son propre film, Cosmopolis. Outre Caleb Landry Jones, on retrouvera à l'écran Sarah Gadon, une actrice encore méconnue qui risque de faire beaucoup de bruit sur la Croisette, et Malcolm McDowell, l'acteur phare d'Orange Mécanique, qui apparaissait l'an dernier dans The Artist.Suivez toute l'actu cannoise sur notre dossier spécial avec Orange Cineday