Le réalisateur de Da 5 Bloods s’est excusé sur Twitter d’avoir pris la défense du cinéaste, visé selon lui par la "cancel culture".
Spike Lee fait son mea-culpa. À l’occasion de la promotion de son nouveau film Da 5 Bloods sur les ondes de la station new-yorkaise WOR 710 vendredi dernier, le réalisateur a tenu à faire part de son respect pour Woody Allen, tout en pointant du doigt la "cancel culture" dont le réalisateur de 84 ans est la cible depuis plusieurs années. Cette pratique née sur les réseaux sociaux consiste à boycotter un artiste jugé polémique en le faisant disparaître de la sphère médiatique.
"J’aimerais juste dire que Woody Allen est un incroyable réalisateur et cette histoire d’annulation (cancel culture) ne le concerne pas uniquement, expliquait-il. Je pense que lorsque nous regarderons en arrière, nous verrons que, à moins de tuer quelqu’un… Je ne sais pas si on peut effacer quelqu’un comme s’il n’avait jamais existé." Avant d’ajouter : "Woody est l’un de mes amis, un fan des Knicks, et je sais qu’il subit tout ça en ce moment."
Woody Allen revient sur ses accusations d’abus sexuels et le mouvement #MeTooCes propos ont déclenché une vague de colère sur la Toile, Woody Allen étant soupçonné d’agressions sexuelles sur sa fille, Dylan Farrow, depuis 1992. Une affaire qui a resurgit en octobre 2017 avec l’explosion du mouvement #MeToo. Depuis, de plus en plus de célébrités tournent le dos au cinéaste.
Au lendemain de son passage au micro de la radio américaine, Spike Lee est donc revenu sur ses propos sur Twitter, en présentant ses excuses : "Je m’excuse sincèrement. Mes paroles étaient fausses. Je ne tolère pas et ne tolèrerai pas le harcèlement sexuel, les agressions ou la violence. Un tel traitement cause des dommages réels qui ne peuvent être minimisés. Sincèrement, Spike Lee"
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