Né à Dijon, Marc Dozier étudie la littérature à Grenoble avant de s’installer à Paris, où il s’essaie aux arts graphiques et aux films scientifiques. Grand aventurier, il se lance dans des odyssées qui lui donnent envie de raconter des histoires sur les peuples dont il fait la connaissance. Marc Dozier a vingt-deux ans lorsqu’il part en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour la première fois. Il s’inscrit à la Faculty of Creative Arts de Port Moresby. Ce séjour académique de six mois lui permet de créer des affinités avec la population locale. Il finit par tomber amoureux de la culture papoue. En 1998, il intègre la rédaction du magazine Grands Reportages, qui l’envoie faire des reportages un peu partout dans le monde. Un grand nombre des articles qu’il y publie concernent évidemment sa destination de prédilection, la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le pays n’a désormais plus de secrets pour Marc Dozier qui a ainsi sillonné la Nouvelle Irlande, le Trobriand, la Central Province, les Southern Highlands pour ne citer que ces quelques régions. Ces multiples voyages, pendant lesquels il est accompagné de son vieil ami le photographe Philippe Gigliotti, lui permettent de nouer des liens d’amitié particuliers avec trois Papous, Philip KC Wau, Polobi Palia et Mudeya Kepanga. En signe de reconnaissance pour l’hospitalité et la générosité dont ces trois avaient fait preuve à son égard, Marc Dozier les invite en 2003 à venir en France. Là-bas, il leur fait explorer pendant quatre mois la diversité et la richesse culturelle de son pays. L’effervescence créée par leur présence ainsi que le regard philosophique qu’ils portent sur l’occident conduisent à la publication d’un livre Le long long voyage retraçant ce périple unique en son genre. La réussite de cette aventure pousse Marc Dozier, sa compagne Emilie Chaix (également photographe) et la journaliste Séverine Baur à réitérer l’expérience. Ils organisent un deuxième voyage dans l’hexagone en compagnie de Polobi et Mudeya. Marc Dozier en tire un film documentaire intitulé L’exploration inversée et coréalisé avec Jean-Marie Barrère . Produit par la société de production Bonne Pioche, il est diffusé sur Canal+ en janvier 2008. Au-delà de ses productions photographiques et cinématographiques, Marc Dozier, milite par diverses façons pour la promotion de civilisations méconnues. Il est ainsi le président de KéZAKO, une association basée à Grenoble qui vise à faire découvrir et à valoriser des cultures du monde entier par le biais d’expositions, de projections et de rencontres. Devenu spécialiste de l’Océanie, il s’implique aussi dans la région en fondant une agence pour le développement économique et social dans sa Papouasie bien-aimée. Marc Dozier continue de s’y rendre chaque année afin de retrouver ses amis et partager avec eux leur vie tribale. Parlant le pidgin, la langue véhiculaire du pays, il s’efforce ainsi de répertorier les richesses de leurs traditions, tout en observant les mutations inéluctables dont ils font l’objet, conséquence de leur ouverture au monde moderne.
