Laurence Anyways de Xavier Dolan Laurence et Fred s’aiment d’un amour passionné. Mais le jour de ses trente ans, Laurence annonce à Fred qu’il veut devenir une femme et lui demande de l’accompagner dans sa transformation. Pour Fred, c’est un coup de tonnerre, mais elle décide malgré tout de donner une chance à leur couple. Face aux jugements et à l’incompréhension, Laurence et Fred vont tout faire pour préserver leur amour hors du commun.Après deux coups d’essai maladroits (J’ai tué ma mère et Les Amours imaginaires) qui l’avaient institué nouvelle coqueluche tête à claques du cinéma mondial, Xavier Dolan, 23 ans, dégaine de petit Fassbinder pop venu de Montréal, a ouvertement conçu son troisième film comme un chef-d’oeuvre annoncé, un magnum opus très précoce qui synthétiserait ses obsessions de jeune homme moderne passionné par l’amour fou, le romantisme teenage et les outrances baroques. La durée du film est hors norme (2 h 39 !) et le sujet franchement casse-gueule (dix ans de la vie d’un homme qui souhaite devenir une femme). Péché d’orgueil ? Sans doute, mais c’est précisément de cette morgue, de son aspect bordélique et délibérément too much que Laurence Anyways tire sa force. Le film est une hypothèse délirante de cinéma total, dans laquelle Dolan jette sur l’écran tout ce qu’il aime, absolument tout (ses hits new wave préférés, une tonne de citations littéraires et cinéphiles, le meilleur et le pire de la mode 90’s...), au fil d’un récit à la vitesse d’exécution renversante. La très bonne idée, surtout, est de ne pas tant s’intéresser à la dissertation attendue (et redoutée) sur la norme et la marge qu’à l’histoire d’amour impossible entre ce héros transsexuel (Poupaud, génial) et la fi lle qui ne peut pas s’empêcher de l’aimer. Dolan filme cette love story comme une odyssée, une aventure épique, presque un Titanic transgenre. Alors, bien sûr, les scories abondent (naïveté ado, prétentions auteurisantes, dialogues sitcomesques), mais l’énergie sidérante emporte tout sur son passage. Filmer à toute allure, au risque de se planter... Franchement, on préfère ça à n’importe quel « grand film de la maturité » autoproclamé.Laurence Anyways à redécouvrir à 20h50 sur Arte Persepolis de Marjane Satrapi Téhéran 1978, Marjane, huit ans, songe à l'avenir. Choyée par des parents modernes et cultivés, liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui provoquent la chute du Chah. Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des commissaires de la révolution qui contrôlent tenues et comportements. Marjane doit porter le voile et se rêve en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations... La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents l'envoient en Autriche pour la protéger.Emerveillés, on découvre le film, qui réinvente le récit d'origine mais réussit l'exploit de provoquer le même effet euphorique et émotionnel. Inventif au détour de chaque scène, d'une simplicité déconcertante, Persepolis raconte l'oppresion, la trouille, le ridicule, la joie, les élans amoureux, érotiques, et des tonnes d'autres trucs sans jamais simplifier, édulcorer, édifier.Persepolis, à suivre à 22h30 sur France 4 Mad Max 2 : le défi, de George Miller Dans un futur non défini, la Terre est a été ravagée par une guerre du pétrole et les réserves mondiales d'énergie sont pratiquement épuisées. Parmi les survivants, des hordes se sont formées et se combattent sauvagement. Max n'appartient à aucun groupe et son seul but est de se venger des assassins de sa famille, des motards dirigés par Wez...La poursuite finale de ce film culte reste aujourd'hui considérée comme l'une des plus grandes poursuites automobile de l'histoire du cinéma. Mad Max 2 : Le Défi sera diffusé à 20h45 sur Syfy
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