Après un livre (en 2007) et un disque (en 2008) Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dionysos, transpose Jack et la mécanique du coeur, son joli conte gothique, sur grand écran dans un univers fascinant, et en animation stop motion (image par image). De quoi s'agit-il ? Située dans un Edinburgh gothique du XIXème siècle, son histoire raconte le parcours de Jack, un enfant né le jour le plus froid du monde et dont le coeur gèle instantanément. Pour le faire vivre, un médecin le remplace par une horloge. A partir de ce moment là, Jack devra suivre trois règles : ne pas toucher aux aiguilles de son coeur-horloge, maitriser sa colère et ne jamais tomber amoureux. Tout va bien jusqu'à ce qu'il rencontre Miss Acacia. C'est précisément la scène que nous vous dévoilons.Jack rencontre donc cette jeune musicienne des rues d'une beauté à couper le souffle et on assiste au coup de foudre. L'élégance des graphismes, la précision technique (regardez les cheveux de Jack), les audaces de la mise en scène (la foule d'automates), la pureté des voix et des mélodies (Miss acacia est jouée par Olivia Ruiz) : tout laisse penser que le film de Malzieu sera à la hauteur de l'attente. Fantasmagorie surréaliste, ce film d'animation qui convoque la crème de la scène française (Grand Corps Malade, Olivia Ruiz, Arthur H et Dani) s'annonce comme un croisement entre la poésie de Georges Méliès, la folie de Gondry et, surtout, le surréalisme bizarre de Tim Burton. On sait que Malzieu compose à l'ombre de références précises qui vont du gothique anglais au western spaghetti et son univers est visiblement tout entier contenu dans ce film, petit bijou précieux et fragile. Confirmation le 5 février, date de la sortie française.