Depp, Brosnan, Day-Lewis, Law, Schwarzenegger... Ces patronymes vous sont familiers ? La mode en raffole et surtout s'ils sont "fille et fils de".
Si certaines maisons misent encore sur les mannequins stars ou sur de sublimes inconnues top model pour illustrer leur campagne, c'est désormais un phénomène courant d'associer à son image une fille de ou un fils de comme égérie.
Alors que Lily-Rose Depp, fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp, prend actuellement la pause pour la maison de luxe Chanel, avant elle Iris Law, fille de Jude Law, devenait la star de la collection Illustrated People, Saint Laurent ne misait que sur les héritiers du septième art Dylan Brosnan et Jack Kilmer, pendant qu'Alain-Fabien Delon se faisait photographier par Zapa, Patrick Schwarzenegger par Tom Ford et Gabriel-Kane Day Lewis - fils de Daniel Day-Lewis et Isabelle Adjani - pour Calvin Klein.
Depuis quelques années, les dynasties de la mode ne se sont jamais autant illustrées sur papier glacé. Aurore Gorius et Anne Noémie Dorion, auteurs de Fils et filles de, enquête sur la nouvelle aristocratie française, analyse cette tendance dans leur ouvrage : "En héritant des traits parfois, du nom souvent, de leurs parents, sans engager les budgets élevés qu'impliquent ces derniers, recruter des petits princes du show-biz constitue un choix intéressant pour les marques", expliquent-elles. "Ils concilient la bienveillance qu'inspire leur famille et la curiosité des fans pour les rejetons de leurs idoles, qu'ils ont parfois vu grandir dans les magazines depuis leur plus jeune âge. Facile de créer une cour autour des derniers-nés de ces lignées. Le public a l'impression de les connaître depuis toujours, de suivre leur quotidien", decriptent-elles également.
Façon retour au lignée pure, principe essentiel au temps des rois, en choisissant des filles et fils de en égérie, les grandes maisons perpétuent une recommandation de l'histoire : "C'est évident, le passé monarchique de la France fait qu'on a tendance à valoriser les lignées familiales. Dans le secteur du luxe, l'héritage transgénérationnel est fondateur, il assure la pérennité des grandes maisons", confirme Karim Bouhajeb, consultant spécialisé dans les secteurs de la mode et du luxe, dans les colonnes de L'Express.
Que ce soit par volonté d'identification ou par foi en la dynastie, les famous kids ont la cote.
Commentaires