Nom de naissance KOSA
Avis

Biographie

En 1967, Dix Mille Soleils révèle Ferenc Kósa, et devient le manifeste d'un jeune cinéma hongrois qui se veut en prise directe sur une histoire nationale particulièrement ambiguë. Le scénario en avait été élaboré collectivement au sein de l'Institut Béla Balázs. Photographié en Scope noir et blanc par Sándor Sára, le film évoque trente années de la vie d'un paysan, le lyrisme de l'écriture venant équilibrer la hardiesse de l'approche sociopolitique. Marqué tant par l'uvre de l'Ukrainien Dovjenko que par celle du Hongrois Szöts, nourri de la même culture rurale qui avait déterminé les orientations ou la musique de Bartók ou de Kodaly, Kósa était d'emblée salué comme un maître du cinéma par la critique internationale.Ses films suivants ont quelque peu déçu. Le mélange fragile et merveilleux de précision narrative, de messianisme naïf et d'équilibre plastique qui avait soutenu Dix Mille Soleils ne se retrouve ni dans Hors du temps ni dans Chute de neige, deux uvres de moraliste, qui renvoient moins à l'histoire qu'elles ne sont le lieu d'une assomption. Portrait d'un champion, pourtant, est un reportage polémique et humaniste de la meilleure veine. Le Match, au contraire, s'englue dans une reconstitution polémique de la Hongrie aux temps staliniens, en retrait sur nombre de films réalisés sur le même sujet au cours de la décennie précédente.

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
1966 Dix mille soleils Réalisateur -
1965 Les Dix Mille Soleils Réalisateur -