Première
par Frédéric Foubert
Alors qu’Olivier Marchal continue de prendre toute la place, comment inventer un avenir au polar made in France ? Après le récent À bout portant, de Fred Cavayé, c’est au tour de Nuit blanche d’essayer de répondre à cette question, à l’aide d’un concept tuant d’efficacité (une course-poursuite « en temps réel » dans le décor labyrinthique d’une discothèque géante) et d’un paquet d’influences plus ou moins bien digérées (Michael Mann, les thrillers coréens de Na Hong-jin, la série 24 Heures chrono). Le film étant conçu comme un exercice de style ludique et survolté, difficile de lui reprocher ses outrances scénaristiques et son goût pour la fuite en avant, d’autant que Frédéric Jardin décide de rafler la mise sur le terrain de l’adrénaline et de la pure énergie. C’est fun, excessif, grisant, électrique, parfois too much, voire un peu crevant à la longue, ce qui est assez logique finalement pour une nuit de folie en boîte.