Date de sortie 5 janvier 2022
Durée 108 mn
Réalisé par Yohan Manca
Avec Maël Berrandou , Judith Chemla , Dali Benssalah
Scénariste(s) Yohan Manca
Distributeur AD VITAM
Année de production 2021
Pays de production France
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Le film est présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2021 Librement inspiré de la pièce de théâtre Pourquoi mes frères et moi on est parti… de Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre. Nour a 14 ans. Il vit dans un quartier populaire au bord de la mer. Il s'apprête à passer un été rythmé par les mésaventures de ses grands frères, la maladie de sa mère et des travaux d'intérêt général. Alors qu'il doit repeindre un couloir de son collège, il rencontre Sarah, une chanteuse lyrique qui anime un cours d'été. Une rencontre qui va lui ouvrir de nouveaux horizons...

Toutes les séances de Mes frères et moi

Critiques de Mes frères et moi

  1. Première
    par Thomas Baurez

    L’été, la plage, le soleil, les parties de foot pieds nus mais aussi la cité, la mère malade, les grands frères qui gagnent de l’argent comme ils peuvent et... la voix de ténor de Pavarotti, que Nour, le plus petit, écoute en boucle. Nour (la révélation Maël Rouin Berrandou), c’est la part sensible d’une fratrie qui mise tout sur le physique. Ce premier long-métrage de Yohan Manca présenté lors du dernier Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, fait d’abord mine d’explorer schématiquement ce décalage, racontant peu ou prou la revanche du « poète » au pays des brutes. Non pas que ce drame à visée sociale déjoue complétement ce programme (on aura droit au plaidoyer sur la différence de la prof de chant), mais il s’emploie à sortir régulièrement des rangs tel un enfant qui n’en ferait qu’à sa tête. La part d’humanité du film adapté de la pièce de théâtre, Pourquoi mes frères et moi on est parti..., vient souvent de la marge et donc des frères dont chacun incarne une manière de se tenir plus ou moins droit face au monde. Parmi eux, on retiendra Mo (le désormais incontournable Sofiane Khammes), le plus solaire, qui nous gratifie le temps d’une séquence d’un formidable numéro à la Aldo Maccione.  Mes frères et moi est aussi et surtout un film d’été, ce moment où la chaleur incite à ralentir la cadence sans pour autant laisser les rancœurs de côté, où le quartier paraît dépeuplé, où l’on grandit sans s’en apercevoir... Au milieu de cet espace à priori cloisonné, Nour est donc le seul qui semble pouvoir s’échapper. C’est bien lui qui fait la différence.