Fils du philosophe et écrivain Goro Hani, Susumu est d'abord journaliste à l'agence Kydo, mais quitte ce métier en 1950 pour devenir documentariste à l'École Iwanami. Il y réalise, de 1952 à 1960, une série de courts métrages dont certains lui assurent déjà une grande notoriété : les Enfants dans la classe (Kyoshitsu no kodomotachi, 1955), les Enfants qui dessinent (E o kaku kodomotachi, 1956 ; prix R. Flaherty en 1957), ou encore le Temple Horyûji (Horyû-Ji, 1958), tous films dont on remarque alors la grande spontanéité, la liberté de ton et l'utilisation du « direct ». Passant au long métrage en 1961 avec les Mauvais Garçons (Fury shnen), Hani y met en scène des jeunes délinquants non professionnels, inadaptés à une société dont la prospérité économique ne fait alors que commencer. Il poursuit ensuite son exploration des contradictions du Japon contemporain dans Une vie bien remplie (Mitasareta seikatsu, 1962), Elle et Lui (Kanojo to kare, 1963) et les Enfants main dans la main (Te o tsunagu kora, 1963), avant d'observer avec ironie l'attitude des Japonais outre-mer dans ses deux films les plus originaux : la Chanson de Bwana Toshi (Bwana Toshi no uta, 1965) et la Fiancée des Andes (Andesu no hananyome, 1966), ce dernier avec l'actrice Sachiko Hidari, qu'il avait épousée à l'époque de Elle et Lui. Sa croyance en l'innocence fondamentale de l'être humain se mêle à un sens de l'humour assez personnel dans ces uvres au ton neuf. Pourtant, après avoir abordé de nouveau les problèmes d'une adolescence inhibée dans Premier Amour, version infernale (Hatsukoi jigokuhen, 1968 ; scénario de Shuji Terayama), il déçoit beaucoup avec ses films suivants (Aido, 1969 ; la Chanson de la fée Yosei no uta, 1971) et se tourne ensuite vers la télévision, jusqu'en 1980. Il revient alors au cinéma avec Un conte d'Afrique (Afurika monogatari). Il partage ensuite ses activités entre la télévision et le documentaire cinéma : Prophétie (Yôgen, MM, 1982), l'Histoire : l'ère de la folie nucléaire (Rekishi : kaku kyôran no jidai, 1983), tous deux sur le traumatisme atomique. Malgré une carrière inégale, Hani demeure une des figures clés du mouvement indépendant dans le cinéma japonais des années 60, auquel il a notamment révélé l'usage des nouvelles techniques « légères ».
Nom de naissance | Susumu Hani |
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Naissance |
(96 ans) Tokyo, Japan |
Profession(s) | Réalisateur/Metteur en Scène |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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1982 | Prophétie | Réalisateur | - | |
1972 | L'Emploi du temps d'une matinée | Réalisateur | - | |
1968 | Premier amour, version infernale | Réalisateur | - | |
1968 | L'Enfer du premier amour | Réalisateur | - | |
1965 | Bwana toschi | Réalisateur | - |