Synopsis
Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2022.
Aujourd’hui en Belgique, un jeune garçon et une adolescente venus seuls d’Afrique opposent leur invincible amitié aux difficiles conditions de leur exil.
Date de sortie | 5 octobre 2022 |
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Durée | 88 mn |
Réalisé par | Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne |
Avec | Claire Bodson , Alban Ukaj , Tijmen Govaerts |
Scénariste(s) | Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne |
Distributeur | Diaphana Distribution |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Couleur | Couleur |
Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2022.
Aujourd’hui en Belgique, un jeune garçon et une adolescente venus seuls d’Afrique opposent leur invincible amitié aux difficiles conditions de leur exil.
Comme tous les inventeurs de formes, les frères Dardenne sont souvent raillés pour le côté systématique de leur cinéma. La répétition à heure fixe de trophées cannois, aussi méritée soit- elle, n’aide pas. Pour ce Tori et Lokita, où leurs noms n’apparaissaient étonnamment pas dans les cases imposées du palmarès, un Prix de la 75e édition a été ajoutée. Oublions ces inutiles considérations puisque seule subsistera la force exemplaire d’une filmographie dont ce dernier opus constitue un des points saillants. Tori et Lokita raconte le parcours de deux jeunes héros modernes, un garçon et une fille qui s’aiment comme frère et sœur, exilés en Belgique, loin de leur Afrique natale. Leur quotidien est fait de petits boulots, de lenteurs administratives, de pressions constantes… Les Dardenne ont l’habitude de ne jamais laisser souffler des personnages obligés d’évoluer dans des espaces de plus en plus réduits et encombrés. Cette inéluctable claustration rend compte d’un monde sauvage à priori invisible que leur caméra superpuissante, révèle en extra-large. Plus que la réalité représentée dont la part documentaire saute au visage, c’est une forme de transfiguration par le récit qui sidère à chaque fois. Tori et Lokita est ainsi un pur thriller électrisé par un suspense permanent, où les deux protagonistes accrochés l’un à l’autre, se muent en super-héros (qui pourrait supporter le quart de ce qu’ils doivent endurer ?) Les frères Dardenne croient aux vertus d’un art capable de sublimer sans les dénaturer, des êtres disqualifiés par une société qui préfèrent oublier qu’ils existent. Cela mérite en effet tous les prix du monde.
Les deux frères, une nouvelle fois primés au dernier festival de Cannes, signent un thriller social sans temps mort d’une implacable efficacité.
Les réalisateurs ont obtenu le prix du 75e anniversaire du Festival de Cannes avec ce film touchant.