Date de sortie 14 avril 2013
Durée 112 mn
Réalisé par Julian Schnabel
Avec Freida Pinto , Hiam Abbass , Yasmine Massri
Scénariste(s) Rula Jebreal
Distributeur Pathé
Année de production 2010
Pays de production Etats-Unis, France
Genre Drame
Couleur Noir et blanc

Synopsis

Jérusalem, 1948. Alors qu'elle se rend à son travail, Hind, une jeune Palestinienne, recueille un groupe d'enfants victimes d'une attaque israélienne. Ainsi naquit l'institut Dar Al Tifel, un pensionnat pour enfants palestiniens. Miral, fillette de 7ans est conduite par son père Jafal à l'institut après le suicide de sa mère. Les années passent et à 17asn, Miral se retrouve à l'heure des choix : partagée entre la défense de la cause de son peuple par la force et l'idée, inculquée par Hind, que l'éducation est la seule solution.Le film est présenté en compétition dans le cadre de la 67ème Mostra de Venise.

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Critiques de Miral

  1. Première
    par Pierre Lunn

    Soyons honnêtes : le dernier film de Julian Schnabel prête le flanc a beaucoup de critiques (qui ne se sont pas gênés). Ce film à message est un peu trop manichéen pour vraiment convaincre; il survole trop vite les problèmes de la région pour vraiment éduquer (le terrorisme, l'intifada, la partition, les colonies et la militarisation de la vie israélienne le tout en 2h ?); et il parle trop anglais pour vraiment être honnête. Alors quoi ? Alors deux choses : on oublie un peu facilement que Schnabel est d'abord et avant tout un artiste et que plus que par de grands et longs discours, c'est par son art pictural, par ses images sublimes, que ses sentiments passent. C'est le cas ici où sa radicalité visuelle parle cent fois mieux et cent fois plus fort que tous ses prêches. Il suffit de voir la séquence du début, ce van jaune qui transporte le corps de Hind Husseini et contraste tant avec la tristesse d'un peuple accablé; la scène de l'enterrement vue du point de vue des fleurs qui oblige à reconsidérer l'impact de cette disparition et à l'envisager comme un instant de renouveau; ou bien ces moments de grâce où l'on voit Miral et Lisa s'échapper de la guerre, des clichés et des haines dans des scènes très nouvelle vague... C'est dans ces instants, de pur cinéma, que Schnabel touche juste. Il le doit entre autres, à la photo ahurissante d'Eric Gautier qui signe l'une de ses plus belles lumières.
    Et puis il y a Freida Pinto dont la beauté fulgurante brise toutes les barrières. Trop belle disent certains critiques ? Peut-être, mais la justesse avec laquelle elle joue Miral, la manière dont elle semble s'être emparé de son personnage valent là aussi tous les grands discours.