Première
par Isabelle Danel
C’est l’histoire d’un type qui assure dans son boulot. Il traque les indices, remonte les pistes et fait parler les méchants, à coups de poing si besoin. Pour le reste, l’amour, les sentiments, la vie, c’est une autre paire de manches. Polar costaud à l’histoire complexe, Mains armées se paie le luxe d’une intrigue secondaire sur la filiation qui finit par prendre le pas sur la trame principale. Acteurs inspirés (Rochdy Zem, Leïla Bekhti et Marc Lavoine, entourés de seconds rôles triés sur le volet), mise en scène efficace, montage nerveux... Tout y est, et pourtant, dans cette mécanique bien huilée, il manque quelque chose d’organique qui provoquerait l’émotion, comme, par exemple, les raisons profondes qui amènent Lucas à contacter Maya. La caméra s’attarde plutôt sur les photos de famille des personnages secondaires ou met en avant les dialogues qui évoquent les liens amoureux des autres flics de la brigade, le loup solitaire restant impénétrable. Dommage.