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Rosario débarque chez sa mère et son beau-père, bloqués dans leur appartement par une panne d’ascenseur. Pour Isidora, qui perd la tête, l’intrusion intempestive de sa fille va chambouler bien des choses... Théâtralité assumée pour ce huis clos statique qui confronte matous fatigués et jeunes prédatrices –Rosario est accompagnée de sa nana. Parfaitement dialogué et joué (mention à la lesbienne renfrognée), Les vieux chats est un énième drame familial sans vraiment de surprises mais dont le très joli épilogue excuse à lui seul le manque d’ambition général.
Toutes les critiques de Les vieux chats
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un huis clos bergmanien qui évoque la Sonate d’automne du maître suédois. Tout simplement admirable.
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A Santiago du Chili, en haut d'un immeuble résidentiel, un mélange de comédie italienne cruelle – "L'Argent de la vieille" – et de mélo mère-fille tordu à la Almodovar. Soit un jeu de massacre qui n'épargne personne, ni les chats ni les vieux.
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[Une comédie à la dramaturgie simple et efficace] savoureuse, humaine et plus politique qu'il n'y paraît, défendue par quatre acteurs truculents (...)
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Entre drame et comédie, un film sans artifices et d’une grande justesse, porté par quatre formidables acteurs.
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(...) une évocation subtile de la vieillesse et de ses maux, d'autant plus émouvante qu'elle échappe à la sensiblerie.
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(...) un portrait de septuagénaires croustillants et enlevé.
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Ces vieux chats confirme leur faculté à ausculter la société avec justesse, sans se lancer dans de grands débats ou délivrer le moindre message. Ils ciblent, creusent et appuient là où ça gratouille. On a plus qu'à ronronner.
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Miaulant dans le registre de la tragi-comédie, ces "Vieux chats" griffent les travers de personnages au réalisme troublant. Le moins que l'on puisse dire est que ce film conflictuel ne ronronne pas.
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A force de mouvements aller-retour, les coups de griffes que s'échangent ces félines fatiguées finissent par irriter, là où une patte plus délicate aurait sans doute mieux pris soin des blessures ici ravivées.
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Sebastián Silva et Pedro Peirano ont le talent de nous éviter toute purée psychologique. Ils filment simplement les frontières spongieuses de l’âme délabrée, quand le monde s’émiette au thé glacé d’une disette dont nos enfants sont devenus le diabète.
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Le portrait de famille frise parfois le théâtre filmé, au casting certes impeccable. Mais il est vite équilibré, favorise les ambiguïtés des personnages (...) Les “vieux chats” du titre, un peu lourds à bouger, que l’on regarde avec affection, même s’ils font n’importe quoi.
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Le Chilien Sebastián Silva (La Nana), cette fois accompagné derrière la caméra par son fidèle co-scénariste Pedro Peirano, propose une évocation de l’usure du temps, celle dont l’humain réalise trop tard à quel point il en a été victime, pris au piège des habitudes. Une confiance un brin excessive dans les ficelles dramatiques ne les empêche pas d’atteindre une justesse certaine.
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(...) ce psychodrame familiale tourné à huis clos n'incite pas à ronronner de plaisir. Variation frontale sur les affres de la vieillesse et le fossé des générations, ce film hérisse d'abord, puis finit par caresser le spectateur dans le sens du poil grâce à la qualité et à la finesse psychologique des personnages.
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Sur un superbe schéma dramatique, le scénario des Vieux Chats se contente d'aligner les points de conflits dans un cadre délibérément ennuyeux mais pas moins lourd pour autant. Les réalisateurs ont choisi de signifier l'étouffement de ces personnes âgées en en laissant ressentir l'ennui et le peu d'activité. La mise en scène ne se permet en effet presque aucune ellipse de temps, l'action étant délimitée sur quelques heures d'une journée. Une structure de fable trop légère pour toucher.
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C'est long et on s'ennuie.
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(...) c'est un canevas de caricature, et les personnages sont absolument traités comme tels (bonhommie sénile vs. ingratitude acharnée), mais la visée d'ensemble est celle du doux-amer, de l'émouvant, du pathétique. Et malheureusement, d'un côté comme de l'autre, ça rate : impossible de rire à cause du pathos, difficile de s'attendrir à cause de la farce.