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En de longs plans-séquences, la caméra suit deux filles et trois garçons marchant dans une forêt. Bruits de pas, respirations fortes. Ils tournent en rond, cherchant leur chemin vers une maison ou vers la plage, on ne sait pas trop... Ils dorment, se baignent dans un lac, s’isolent puis rejoignent le groupe, jouent à former des phrases de six mots, parlent d’amour et de peur. Sont-ils morts ? Vivants ? Bien que l’on devine vite son twist, ce puzzle façon Antonioni qui lorgne vers Gus Van Sant distille un charme certain, marquant également la naissance d’une cinéaste.
Toutes les critiques de Leones
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Loin des considérations sociologiques, une rêverie trouble et séduisante.
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Un premier film d'une brillante beauté formelle, capable de créer une ambiance à la lisière du fantastique, en assumant avec bienveillance rien moins que l'héritage de Tarkovski et Antonioni.
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Invoquant Borges et Cortazar, la réalisatrice Jasmin Lopez a voulu expérimenter sur la matière et le temps. Son film peut sembler hermétique, il continue pourtant de hanter la conscience, comme une image fascinante du voyage de la vie.
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Jazmin Lopez filme un étrange conte dans lequel le spectateur est entraîné par un habile parti pris de mise en scène, souvent placé dans le dos et la foulée des protagonistes marchant à vive allure. Les arbres, les branchages et leurs racines défilent sur l’écran, nous sommes devant ces images de sous-bois et de clairières pleins de secrets inconfortables et initiatiques pour ces cinq promeneurs, face aux vertiges existentiels qui les attendent et les guettent.
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Ce premier long aux suffocantes effluves de fantastique se vit comme une expérience sensorielle qui utilise l’ennui comme expédient poétique.
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Avec Leones, Jazmin Lopez livre un premier long-métrage atmosphérique qui ère du côté de Gus Van Sant et nous transmet son vécu du passage à l'âge adulte.
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Maîtrisé bien qu’un peu trop formaliste, beau même s’il tourne parfois à vide, Leones annonce l’entrée dans la sylve cinématographique d’une cinéaste à suivre.
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C’est bien filmé, mais assez vain. (...) Voir ces lents panoramiques circulaires dont en pense qu’ils vont révéler quelque drame (...), mais non, rien. Un bel exercice de style, un bel écrin naturel pour évoquer un vague malaise existentiel de la post-adolescence. Mais un peu creux.
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Leones reste une expérience dépaysante pour le cinéphile averti. Le film de Jazmin Lopez contient quelques scènes métaphoriques d'un bel acabit auxquelles viennent s'ajouter quelques bonnes idées malheureusement trop utilisées. Si son premier film pêche donc par ambition et ne marquera pas les esprits, la néophyte sera certainement à suivre au cours des années à venir.
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Ce premier film onirique sur le passage à l'âge adulte fait penser au radicalisme arty de Gerry, de Gus Van Sant. En beaucoup plus poseur..
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Si le dialogue esquisse une évocation réaliste des troubles et obsessions de l’adolescence, la mise en scène distille une ambiance onirique et étrange tuant dans l’œuf le pseudo-suspense d’un scénario qui, à l’instar de ses protagonistes, tourne vite en rond. La seconde partie, libérée de ce twist prévisible, s’abandonne en revanche à une poignante mélancolie douloureuse, sauvant le film de son systématisme maniériste.
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Le film ne repose que sur un dispositif qui s’épuise par systématisme (…) À la monotonie conceptuelle vient s’ajouter un effet de déjà-vu.