-
On ne le quitte pas d’une semelle. Qu’il coure dans les broussailles, surveille ses sœurs ou affronte les services de l’immigration autrichiens pour répondre à d’absurdes exigences de régularisation. Qu’il observe avec suspicion un compagnon d’armes de son père tchétchène tué au front serrer d un peu trop près sa maman ou qu’il se livre à une épouvantable trahison… La caméra est toujours là, comme aimantée par l’énergie vitale de Ramasan, 11 ans, pilier malgré lui d’une famille aux abois. Compact et haletant, porté par un scénario et une dramaturgie au rasoir, "Le Petit Homme" refuse toute espèce d’apitoiement pour imposer un humanisme dont l’authenticité rageuse n’a d’égale que la pudeur. À l’arrivée, le plus beau film des frères Dardenne non réalisé par les frères Dardenne.
Toutes les critiques de Le petit homme
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
La réalisatrice parvient à toucher en plein coeur malgré un sujet rebattu. Ultime point fort : Ramasan Minkailov, qui livre une prestation saisissante dans le rôle de ce pré-ado obligé de grandir trop vite.
-
Sans effets, sans lourdeur théorique, "Le Petit Homme" filme la déception de personnages qui, bien qu’installés et acceptés sur leur espace, sont en perpétuelle quête d’ailleurs.
-
La beauté du film tient à sa simplicité, à cette histoire ténue au sein de laquelle un petit garçon va apprendre ce que c’est que d’être homme.
-
De très belles scènes où le héros cherche un peu d'insouciance dans un bois témoignent de l'attachement de la cinéaste pour son personnage.
-
La réalisatrice vient du documentaire, ses acteurs n'en sont pas, le vrai Ramasan vit dans un foyer pour émigrés. Il est incroyable d'aplomb et de douceur. Petit homme mais grand comédien.
-
Loin d’un récit misérabiliste, le film effleure ses fragilités, évoque à demi-mot les épreuves traversées et leurs séquelles sur Ramasan, enfant meurtri sous son masque trompeur de petit adulte.
-
Un film qui se libère des idées préconçues des thèmes qu’il aborde pour ramener l’être humain à son état de nature.
-
La réalisatrice, qui vient du documentaire, suit avec fébrilité ce "petit homme" qui perd pied, elle détaille ses efforts pour résister simultanément à une vérité qu'il ne veut pas voir (...)
-
Un drame naturaliste un peu verrouillé, mais éclairé par l’interprétation de son jeune acteur Ramasan Minkailov.
-
On est touché par le courage et la maturité de ce petit bonhomme qui a appris à se méfier de tout et de tous, obligé de grandir trop vite et de faire passer la gestion du quotidien avant ses jeux d’enfant. Mais à force de vouloir éviter le pathos, le film finit par manquer de chair.
-
Sudabeh Mortezai porte un regard sans concession sur les codes machistes en vigueur dans certaines sociétés soumises aux diktats de la religion.
-
Un film d’immigration qui cache un modèle d’acculturation un peu problématique, et dont il convient de se méfier un minimum.