Date de sortie 23 novembre 2022
Durée 98 mn
Réalisé par Masaaki Yuasa
Avec Avu-Chan , Mirai Moriyama , Tasuku Emoto
Scénariste(s) Akiko Nogi
Année de production 2021
Pays de production Japon, Chine
Genre Film d'animation
Couleur Couleur

Synopsis

lnu-oh, créature maudite, est né avec une particularité physique l’obligeant à cacher chaque parcelle de son corps. Sa vie de paria solitaire change lorsqu’il rencontre Tomona, un joueur de Biwa aveugle. Ensemble, ils créent un duo singulier qui fascine les foules et deviennent les premières célébrités du Japon. Pour découvrir la vérité sur la malédiction d’Inu-oh, ils devront continuer à danser et chanter, au risque de déranger l’ordre établi.

Toutes les séances de Inu-Oh

Critiques de Inu-Oh

  1. Première

    Trois ans que les amateurs de films d’animation et de mangas l’attendaient. Le nouveau long-métrage du Japonais Masaaki Yuasa, l’ovni Inu-Oh ne devrait pas les décevoir. Celui qui fut révélé il y a bientôt vingt ans avec Mind Game, et qui a déjà signé les mélodieux Lou et l’Île aux sirènes (2017) et Ride Your Wave (2019) met à nouveau à l’honneur la musique dans Inu-Oh. Cette fois, il adapte le roman Le Roi chien de Hideo Furukawa, publié en France en février dernier (éditions Philippe Picquier), collaborant avec le mangaka Taiyou Matsumoto pour la deuxième fois.  

    Dans le Japon médiéval du XIVème siècle, une créature maudite nommée Inu-Oh rencontre un savant joueur de Biwa (un vieux luth japonais) aveugle, Tomona. Ce dernier joue quelques notes de musique et Inu-Oh se découvre un insolite instinct de danseur. Les deux se lient d’amitié. Et soudain, à mi-parcours, l’intrigue bascule. Lors d’une longue scène musicale (30 minutes), les dessins s’animent, les corps s’emballent et dansent (« breakdancent » même), les voix entonnent des refrains rock sur des riffs de guitare électrique. Le conte gentillet devient un pur opéra rock. Formellement, le film d’animation est impressionnant. Riche, innovant, hybride. Il mêle des traits de crayon précis et des étalages de gouache aux couleurs vives, des morales bienveillantes et des dialogues pudiques. Et élève la danse au rang d’exutoire libérateur. C’est poétique, historique (d’aucuns diraient nostalgique), sensible, étonnant, dynamique et l’on en passe. Vertigineux. 

    Estelle Aubin

Casting de Inu-Oh

Tasuku Emoto
Ashikaga Yoshimitsu
Kenjirô Tsuda
le père d'Inu-ô