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De cette structure en étoile naît, à l'économie, quasiment sans paroles, un constat poignant et transgénérationnel sur la vie rurale en Amérique du Sud aujourd'hui. Du coup, on finit par oublier l'approximation technique de ce premier long-métrage (...).
Toutes les critiques de Huacho
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mais il y a ce rapport complexe des personnages à l’argent, vecteur de leur déclin, qu’Almendras n’aurait guère pu expliciter, articuler, sans un minimum de mise en scène. D’où la nécessité de la fiction pour traduire l’acuité d’une situation réelle. D’où la subtile radicalité politique de ce film, qui laisse entrevoir un talent très prometteur.
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Le réalisateur film au plus près l'absence d'espace, la petitesse des lieux et des projets, et, peu à peu, de cet oratorio de la misère naît une réflexion poétique d'une ampleur inattendue. Sans être exceptionnel, cet opus est un beau film de réflexion.
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Evitant tout pittoresque, tout exotisme, toute nostalgie, [le réalisateur] fait acte de constat. Les images parlent d'elles-même. Elles disent la perte des traditions, la fin d'un monde, l'asphyxie du tiers-monde par la mondialisation. Elles soulignent la perversion de l'argent, la tentation de la spéculation. Rien de très original, avouons-le, dans ce film digne et honorable (sélectionné à Cannes à la Semaine de la critique) qui enfonce son clou sans s'offrir de complexités. Un zeste d'ironie bienvenue toutefois, lorsqu'une facture impayée provoque une coupure de courant chez les démunis.
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On appelle ça un film de Festival (un soupçon de social, une dose de radicalité), un genre que nos amis d'Amérique Latine manient à la perfection, jusqu'à la caricature.
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Proche d'une démarche documentaire, Huacho n'insuffle des éléments fictionnels que dans l'intention de sursignifier. (...) Cet artifice instaure une telle distance et une telle sécheresse entre le réalisateur et ce qu'il film que son point de vue ne peut que provenir, non pas du Chili, mais de la vieille et lointaine Europe.