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Pour ce cinquième opus, « tu perdras tout » annonce Voldemort à Harry. On ne perd ni notre temps, ni notre plaisir à regarder cet épisode très réussi, piloté par David Yates. Partant des 975 pages du bouquin, Yates en a fait le film le plus court des cinq : 2h18 ! Dédaignant les « inutilités » et empiétant (un peu) sur le sixième opus, le cinéaste trouve le rythme, soutenu, de la première à la dernière scène. On est attendri par les transformations physiques des acteurs, et impressionné par la justesse des personnages, des anciens comme des nouveaux. Après la magie de Columbus, le style de Cuaron, la fidélité de Newell, Yates s’impose comme le nouveau maestro de la saga.
Toutes les critiques de Harry Potter et l'ordre du Phénix
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) le film est beaucoup plus convaincant dans sa description de l'ascension du professeur Dolores Ombrage et de la résistance que lui opposent les sorciers emmenés par Harry Potter, que dans la peinture des émois adolescents des pensionnaires de Poudlard. (...) Daniel Radcliffe fait de son mieux pour irradier la rage qui habite son personnage, incapable de trouver sa place en famille ou en société. Parmi les nouvelles venues, Evanna Lynch impressionne beaucoup en Luna Lovegood, la petite sorcière douce et dingue qui allège un peu l'ambiance sans cesse plus pesante de la série.
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David Yates passe haut la main son examen d’entrée dans la saga Harry Potter. Pas facile en effet d’adapter ce que beaucoup de fans considèrent comme le tome le moins dynamique de la série. Pourtant, la magie est au rendez-vous. Yates réalise un film plus rythmé que le livre et fait des prouesses en ne supprimant quasiment aucun élément de l’histoire. On y retrouve avec plaisir des personnages plus matures mais tout aussi attachants. Episode charnière, l’Ordre du Phénix affiche clairement la tournure plus sombre que prennent les évènements et nous fait saliver d’avance à l’idée de ce que David Yates nous réserve dans le sixième volet : Le Prince de Sang-Mêlé.
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Enfin un peu de rébellion dans cette magic academy! Face à un pouvoir devenu totalitaire, Harry prend la tête d'une résistance armée qui balance des sorts comme des pavés. On suit les péripéties de ce jeune adulte avec un plaisir enfantin. Effets spéciaux surnaturels, décors fantastiques, David Yates nous livre ici un produit de bonne qualité, parfaitement formaté pour la grande surface... euh, le grand écran.
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Aux scènes réalistes qu'il filme sans conviction, Yates privilégie les séquences de cauchemars et d'action sous une salve superbe et nerveuse d'effets spéciaux. A partir de 10ans, tout Pottermaniaque s'y laissera prendre encore une fois.
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Si la tonalité nihiliste du film donne un sérieux coup de fouet à la mythologie Harry Potter, David Yates, comme impressionné par l'enjeu, signe une mise en scène en retrait, qui gomme toute émotion et toute intensité. Mais il ancre l'action dans une réalité contemporaine, en tentant une incursion dans le métro londonien ou en habillant les adolescents façon streetwear.
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Harry Potter et l’Ordre du Phénix est un film intermédiaire, languissant comme un orage sur le point d’éclater. (...) C’est ce retour à l’obscurantisme dans leur école qui pousse Harry et ses amis à la résistance. Et même si le discours sur l’amitié et la loyauté est un peu appuyé, cette petite armée d’adultes débutants a fière allure. Alors tant pis si les créatures du film (chevaux squelettiques et ailés, géant neuneu) n’ont rien de fantastique et si, à force de s’incarner, le prince des ténèbres ne fait plus très peur. C’est en s’attachant à l’âge de tous les possibles que Harry Potter et l’Ordre du Phénix garde un certain pouvoir magique.
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Les jeunes sorciers qui ont encore pris quelques centimètres depuis le précédent épisode affrontent désormais outre Voldemort, les affres de l’adolescence : love stories (entre Ron et Hermione, le courant passe mieux et Harry est tombé amoureux de Cho) et rebellion contre des adultes impuissants ou hostiles. La tension continue de monter, le conte s’achemine vers un film plus politique (contre la dictature) et plus noir tout en ménageant le côté ludique du fantastique avec plein de trouvailles « magiques » et quelques superbes effets spéciaux. Une suite de très bonne tenue.