DR

Maléfique de Robert Stromberg  Maléfique est une belle jeune femme au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son cœur pur en un cœur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l’enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption…C'est le meilleur rôle d'Angelina. Une leçon même. Aiguisée, aigüe, saillante, la Jolie est de retour dans l’un de ses meilleurs rôles. En quelques scènes, elle domine l’ensemble (personnage et film) d’une manière hallucinante et rappelle que la plus grande star hollywoodienne, c'est elle. Il lui suffit de trois expressions et d’une démarche bien sentie pour réussir à donner du relief et rendre crédible un personnage qui n’était qu’un croquemitaine iconique sans épaisseur. (...) C’est sans doute là que tient la vraie réussite de ce film transcendé de bout en bout par une performance inégalée. (...) Une sorcière qui vit recluse, une malédiction lancée qu’il faut tenter d’enrayer, la mort (symbolique) du prince charmant, et l’idée de la soeur/mère qui réveille la princesse endormie. Maléfique sera diffusé à 21h sur Canal+Black Coal de Yi-Nan Diao  En 1999, un employé d’une carrière minière est retrouvé assassiné et son corps dispersé aux quatre coins de la Mandchourie. L’inspecteur Zhang mène l’enquête, mais doit rapidement abandonner l’affaire après avoir été blessé lors de l’interpellation des principaux suspects. Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à l’épouse de la première victime. Devenu agent de sécurité, Zhang décide de reprendre du service. Son enquête l’amène à se rapprocher dangereusement de la mystérieuse jeune femme.Pour son troisième long métrage, Diao Yi-nan s’appuie sur les codes du film noir pour porter sur la Chine contemporaine un regard très personnel, bien que moins âpre que celui de son compatriote Jia Zhang-ke avec A Touch of Sin. Comme dans les meilleurs modèles du genre, le héros est un semi-raté qui cherche dans son enquête à se sauver lui-même ainsi que ceux, peut-être, qu’il estime, notamment la principale suspecte de l’affaire, une classique femme fatale avec une touche de modernité. Splendidement incarnée par l’actrice Gwei Lun Mei, elle contribue pour beaucoup à la réussite du film en y apportant la part de mystère et d’invraisemblance qui fait dire, comme dans Le Grand Sommeil, qu’il n’est pas essentiel d’avoir tout compris pour apprécier.Black Coal, à suivre à 20h50 sur Canal+ CinémaIron Man 3 de Shane Black  Tony Stark, l’industriel flamboyant est cette fois confronté à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?L’intelligence de ce troisième volet des aventures de Tony Stark est justement de ne pas tenter de se mesurer au méga film de Whedon et d’inverser la surenchère. Plus de héros, et moins de super : le vrai sujet d’Iron Man 3, c’est l’homme qui respire sous l’armure, ce qu’il reste de Stark une fois qu’on lui enlève son alter ego. Une quête d’identité qui s’étend à tous les personnages - Rhodey (Don Cheadle) qui se débat avec sa condition d’étendard ; Aldrich Killian (Guy Pearce), l’ex-geek insignifiant qui fomente sa revanche sur le monde ; Le Mandarin (Ben Kingsley) et ses faux semblants… La surprise, c’est que Downey passe donc une grande majorité du métrage sans revêtir le costume d’Iron Man. Mais c’est surtout à quel point ce handicap potentiel (après tout, le film s’appelle Iron Man, pas Tony Stark) devient un atout majeur qui permet d’entrainer la saga dans une direction inattendue - on n’est jamais très loin du thriller d’espionnage - tout en revigorant son héros. Robert Downey Jr. n’avait pas été aussi bien servi depuis Kiss Kiss Bang Bang et décoche les répliques cultes dont déborde le scénario avec une dextérité qu’on croyait perdue.Iron Man 3 sera à (re)découvrir à 22h35 sur Canal+