Les cloches de Notre-Dame de Paris résonnent pour annoncer la diffusion ce soir du Bossu de Notre-Dame, quarante-huitième long-métrage d'animation de Disney (le trente-quatrième "Classique d'animation" du studio), sorti en salles en 1996. Pour l'occasion, Disney s'attaque à l'un des grands classiques de la littérature française, Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, adapté de façon à centrer l'intrigue sur le personnage du bossu Quasimodo.Très bien accueilli aux États-Unis, un peu plus critiqué en France pour ses libertés prises avec le texte de Hugo et le contexte historique de la France médiévale, Le Bossu de Notre-Dame fut cependant un grand succès en salles dans l'Hexagone, où il décrocha le meilleur score au box-office de l'année 1996 avec 6,9 millions d'entrées. En parallèle, le film de Gary Trousdale et Kirk Wise obtint une nomination à l'Oscar de la meilleure musique pour la bande-son d'Alan Menken.Fable sur l'acceptation et la tolérance dans le plus pur esprit Disney, Le Bossu de Notre-Dame, dont une partie des dessins furent réalisés dans les studios français de Walt Disney Feature Animation France à Montreuil (fermés en 2003), n'échappe pas comme le reste des productions Disney aux multiples clins d'oeil et easter eggs bien cachés qui font le régal des plus observateurs, traquant le moindre petit caméo surprise dans tous les dessins animés du studio.Et ce qu'on peut dire c'est que ce Bossu de Notre-Dame n'a pas la main légère au jeu des petites références. On peut ainsi voir pêle-mêle, bien cachés dans certains plans, des apparitions venues tout droit de La belle et la bête, Aladdin ou encore Le roi Lion. En effet, alors que Quasimodo chante sa détresse et son désir de pouvoir se mêler au commun des mortels sur Rien qu'un jour, une plongée dans les rues de Paris nous permet de voir dans le même plan Belle (en bas à droite de l'image) en train de lire un livre, mais également le tapis volant d'Aladdin au bras d'un marchand juste au-dessus. Autre référence à ce film, le vieil hérétique cloué au pilori arbore quasiment la même apparence que celle de Jafar quand celui se déguise pour tromper Aladdin au début du film.De plus, au cours de la scène où le cruel Frollo se met à la poursuite de Quasimodo et d'Esmeralda sur les hauteurs de Notre-Dame, une des gargouilles de la cathédrale ressemble particulièrement à Pumbaa, le phacochère acolyte de Timon dans Le roi Lion (il existe cependant une gargouille quasiment identique sur la façade de Notre-Dame). Enfin, comme tout bon Disney qui se respecte, des têtes de Mickey sont dispersées tout au long du film, notamment comme détails architecturaux.Mais il existe également un dernier caméo, un peu plus cryptique pour les non connaisseurs : lors du Charivari de la Fête des fous, on peut voir notamment parader un homme en tenue de homard promener une marmite remplie par un cuisinier (le charivari est une fête au cours de laquelle les statuts hiérarchiques sont inversés). Les deux individus dessinés sont en réalité des caricatures des deux réalisateurs Gary Trousdale et Kirk Wise dans leur propre film.L'histoire du Bossu de Notre-Dame : En l'an de grâce 1482 à Paris, Quasimodo, jeune orphelin contrefait, est le sonneur de Notre-Dame. Il vit reclus dans le clocher sous la férule du puissant juge Frollo, son maître. Ses seules amies sont les gargouilles la Rocaille, la Muraille et la Volière. Quasimodo rêve de vivre libre au milieu de tous ceux qu'il observe depuis longtemps. Ce moment tant attendu se présente le jour de la fête des fous et, désobéissant à Frollo, il se mêle au peuple venu célébrer la nouvelle année. Le bossu de Notre-Dame est diffusé ce soir à 20h50 sur Canal+Family.
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