Patrick de Carolis, le président de France Télévisions répond, dans les colonnes de la Tribune du lundi 5 octobre 2009, aux attaques, aux faiblesses et aux réaménagements de son groupe à moins d’un an de l’échéance de son premier mandat.
Patrick de Carolis, le président de France Télévisions répond, dans les colonnes de la Tribune du lundi 5 octobre 2009, aux attaques, aux faiblesses et aux réaménagements de son groupe à moins d’un an de l’échéance de son premier mandat.Après le plébiscite "polémique" des Français envers le président de France Télévisions (94% des interrogés en ont une bonne opinion selon un sondage TNS-Sofres du 2 octobre 2009), Patrick de Carolis évoque tout d’abord les chutes d’audience de la rentrée de son groupe pour lesquelles il demande du temps. "Il faut juger la performance d'une antenne non sur un mois, une semaine, une soirée, mais sur une année", explique-t-il. Le PDG de France Télévisions met également en avant les risques pris en terme de programmations tels que le succès de France 2 avec le documentaire Apocalypse sur la Deuxième Guerre mondiale (diffusé les 8 et 16 septembre derniers) ou encore l’opéra en prime time. En ce qui concerne France 3, en rude concurrence avec M6 ("Sur les neuf premiers mois de l'année, France 3 conserve une part d'audience de 12% - là où M6 est à 10,8%"), Carolis souligne la création de nouveaux programmes qui cherchent encore leur public et annonce d’ores et déjà des nouveautés : "La nouvelle case documentaire du lundi n'est pas encore en diffusion ; il faudra juger ce nouveau rendez-vous fin octobre." Patrick de Carolis se satisfait également des bons chiffres enregistrés sur les sites internet du groupe. Depuis début 2009, 32,7 millions de visiteurs se sont rendus sur l’un des portails de ses chaînes, ce qui représente 30,4% d’augmentation en un an.Interrogé également sur les derniers propos du président de la République, reprochant l’absence de véritables émissions politiques sur les antennes de France Télévisions (Lepoint.fr du 24 septembre 2009), Patrick de Carolis défend ses équipes et notamment Arlette Chabot, responsable du service politique du groupe, ainsi que l’exhaustivité des émissions politiques proposées par France Télévisions. Ainsi, il est bon de rappeler qu’outre le fait qu'Arlette Chabot anime elle-même À vous de juger une fois par mois sur France 2, la chaîne programme Mots croisés , présentée par Yves Calvi tous les quinze jours, et Les Quatre Vérités quotidiennement dans Télématin. De plus, depuis la rentrée 2009, France 5 propose, chaque dimanche, une nouvelle émission politique présentée par Nicolas Demorand, C politique. Sur la question des retombées économiques presque un an après la suppression de la publicité sur les chaînes de France Télé, Patrick de Carolis se félicite de la progression de l’audimat en seconde partie de soirée et notamment de la diffusion à horaire fixe de Soir 3, programmé à 22h30, suivi de la quotidienne de Frédéric Taddeï, Ce soir (ou jamais !), qui fidélisent les téléspectateurs.De Carolis tient à souligner l’avance prise par son groupe sur la question des recettes publicitaires par rapport à ses principaux concurrents, TF1 et M6, qu'il explique par une politique ingénieuse de la cellule commerciale et de l’organisation même de l’entreprise (plus d’infos ici). Concernant la réorganisation interne du groupe, un autre chantier du PDG de France Télévisions, ce dernier affirme la poursuite du développement en société unique tout en se préoccupant de la question sociale. Il affirme entretenir de bons rapports avec l’actionnaire majoritaire, l’Etat, et avec l’Elysée. En fin d’interview, De Carolis évoque brièvement son avenir à la tête du groupe en laissant envisager une candidature à un second mandat bien que ce ne soit pas la principale préoccupation du chef d’entreprise qui promet une réponse au printemps 2010 (lire la news)…
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