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L’ex-star de foot Christian Karembeu présente une série de documentaires sur les îles lointaines. Après Mayotte et Les Marquises, il nous entraîne ce soir en Nouvelle-Calédonie, son île natale… Rendez-vous dès 20h40 sur Planète pour Des îles et des hommes.

L’ex-star de foot Christian Karembeu présente une série de documentaires sur les îles lointaines. Après Mayotte et Les Marquises, il nous entraîne ce soir en Nouvelle-Calédonie, son île natale… Rendez-vous dès 20h40 sur Planète pour Des îles et des hommes. "Je suis resté fidèle à mes origines, à ma famille, aux lieux qui m’ont vu grandir, car ils m’ont donné une force qui m’aide toujours aujourd’hui", dit le champion. On connaît sa brillante carrière sportive, son mariage avec la belle Adriana Sklenarikova et sa reconversion dans les affaires. On sait moins qu’il est kanak et animiste. Issu d’une tribu de dix-huit enfants, il parle le Xaracuu et le drehu, deux dialectes sur les vingt-huit que compte l’archipel. "En arrivant en métropole, à 17 ans, je me suis rendu compte que personne ne pouvait situer d’où je venais, alors que j’étais français. Il m’a semblé légitime de témoigner des cultures insulaires minoritaires et d’en devenir, en quelque sorte, un des ambassadeurs." Ce soir, il rend hommage à son île dans un documentaire co-écrit avec Patrice Carmouze. On se laisse entraîner dans un voyage initiatique sur les traces de son enfance. "Mes racines sont kanaks, même si j’ai été élevé dans le respect de la culture française : nous apprenions les départements français et nous chantions la Marseillaise quotidiennement en classe." Son père exerce d’ailleurs la profession d’instituteur. C’est à Lifou, l’île de ses jeunes années que celui que ses coéquipiers surnommait le "cheval fou" débute ce retour aux sources. Hudrenic, sa mère, va l’accueillir et le guider dans sa quête spirituelle. L’athlète au corps sculptural est ému au larmes. Et c’est d’une voix tremblante qu’ils raconte les souvenirs qui jaillissent: les 14 kilomètres de course à pied pour chercher le pain le matin avant d’aller à l’école, la pêche aux crabes de cocotiers, attaché dans le dos de son aïeule, les empreintes taillées sur les écorces des arbres pour retrouver son chemin... "Je me souviens avoir aimé me blottir contre ma grand-mère car j’avais une peur terrible de la nuit. Je ne reconnaissais plus la mangrove, et les palétuviers devenaient des monstres géants." Un épisode particulièrement douloureux lui revient aussi en mémoire. Pas personnellement vécu, mais terrible : Lahi, son grand-père a été emmené de force en métropole, avec d’autres Kanaks, et exposé, comme un animal dans un zoo, au Jardin d’acclimatation de Paris lors de l’exposition coloniale de 1931. Alors Christian remercie profusément ses parents de l’éducation qu’il a reçu. Ensuite, l’échange des cadeaux de bienvenue, déposés au sol, oblige à se baisser en signe d’humilité. Il faudra après rendre visite à un chef pour obtenir l’autorisation de plonger dans les eaux turquoises de cette mer qui leur appartient. Si l’ex-footballeur revient plusieurs fois par an en Nouvelle-Calédonie, il n’avait pas remis les pieds dans le village de Kanala, la tribu où il a grandi, depuis le décès de son père, voilà trente ans. Autant de moments d’émotion que l’on retrouvera dans la biographie de l’ancien Bleu, qui devrait paraître le 27 février prochain. MPF pour Télé 7 Jours