Les Duffer Brothers se sont inspirés d'un grand nombre de classiques, pour créer leur série.
En moins d'une semaine, la nouvelle série Netflix, Stranger Things (sortie le 15 juillet dernier), est devenue un véritable phénomène. Il faut dire qu'avec ses innombrables clins d'oeil aux films cultes des années 1970-80, elle fait magnifiquement vibrer notre corde nostalgique. De Spielberg à Carptenter, en passant par Stephen King, la série fourmille de références plus ou moins subtiles. Attention spoilers !
Stranger Things, saison 2 : les premières pistes
Une histoire proche de Rencontre du 3e Type (1977)
Il n'est pas question d'extra-terrestres, dans Stranger Things. Pourtant, la pépite de Netflix cultive quelques ressemblances frappantes avec le film de Spielberg. Les deux histoires se déroulent en effet dans l'Indiana, et raconte la mission d'une mère célibataire, qui cherche à retrouver son fils mystérieusement disparu... Sans parler des lumières qui s'allument, quand le phénomène arrive !
La cabane où tout commence, comme dans E.T. (1982)
Les parallèles entre le chef d'oeuvre de Steven Spielberg et la série Netflix sont infinis. Et ça commence dès les premières minutes : Will est attiré dans la cabane au fond du jardin, par un curieux phénomène, sous le regard inquiet de son chien. Tout comme Elliott, 34 ans plus tôt.
Le déguisement de E.T. (1982)
Plusieurs scènes de Stranger Things sont carrément des hommages appuyés à E.T. Comme lorsque Mike cache rapidement sa créature dans son placard, pour ne pas que sa mère la trouve. Ou comme lorsqu'il la déguise en vraie petite fille, pour qu'elle passe inaperçue.
La poursuite camions contre vélos, façon E.T. (1982)
Bien sûr, l'hommage le plus marquant, c'est cette fuite, dans l'épisode 7. Alors que les forces du gouvernement sont à leurs trousses, les enfants s'échappent à vélo. Ils ont peu de chances d'aller plus vite que les camions qui les poursuivent. Mais Eleven va faire un tour de magie avec ses pouvoirs, comme E.T.
Les vélos de E.T. et des Goonies (1982/1985)
Il faut dire que les vélos sont le moyen de transport privilégié des enfants de Stranger Things. Ils vont partout avec leurs bécanes, omniprésentes dans la série (et dans la promo !). Une référence appuyée aux Gonnies et aux enfants de E.T. , qui chérissaient particulièrement leurs doux roues.
La bande des Goonies (1985)
Mickey, Bagou, Data et les autres se sont lancés à l'assaut du mystère Willy le Borgne. Mike, Lucas et ses amis, au moins aussi geeks et aussi proches que la bande d'Astoria, partent en mission pour retrouver Will. On notera d'ailleurs que la brute qui les harcèle à l'école s'appelle Troy... comme l'enfoiré de Goonies !
Dustin est le Choco des Gonnies (1985)
Plus évident encore, on retrouve dans cette bande de potes une version Stranger Things de Choco. D'accord, il ne fait pas le "bouffi-bouffon", mais Dustin joue à merveille le petit grassouillet de la bande, obsédé par la bouffe.
Barbara est la "Stef" des Goonies (1985)
Du côté des grands, on peut voir en Jonathan et Nancy les nouveaux Brent et Andy (surtout lorsqu'on analyse ce triangle amoureux avec Steve). Mais la référence la plus frappante, c'est Barbara ! Le copine aux grosses lunettes, rabat-joie et qui demande à rentrer, ça ne vous rappelle pas quelqu'un ?
Les expériences à la Firestarter (1984)
Stranger Things s'inspire franchement de cette adaptation de Stephen King, avec Drew Barrymore. La jolie blondinette, âgée de 9 ans, y joue une petite fille dotée d'inquiétants pouvoirs psychiques. Comme Eleven, elle est élevée en laboratoire, et on fait des expériences sur elle, avec des électrodes sur la tête ! Et comme Eleven, elle est l'obsession d'un scientifique de l'armée (joué par Martin Sheen), qui pousse sa cobaye un peu trop loin. N'est-ce pas Dr Brenner (Matthew Modine) ?
La scène de la main façon Carrie (1976)
Évidemment, les pouvoirs télékinésiques d'Eleven rappellent souvent ceux de Carrie. Mais cette scène où Nancy lance sa main depuis l'"Upside Down" (dans l'épisode 6) fait furieusement penser à main de Carrie qui sort du sol, à l'endroit de sa sépulture, à la fin du film.
Un incubateur à la Alien (1979)
Dans les derniers épisodes de Stranger Things, on découvre que la créature terrifiante de l'autre monde à des pratiques très proches de celles des horribles Aliens de Ridley Scott, notamment ces "face-huggers" et ces incubateurs, qui servent à infecter et garder leurs victimes dans un état comateux.
La mission sur les rails de Stand by Me (1986)
Si la série Netflix fait bien souvent penser aux Goonies, elle fait aussi bien souvent référence à Stand by Me. Notamment dans cette scène où Mike et sa bande suivent leurs boussoles, sur une voie ferrée (épisode 5).
Le traître de L'Empire Contre-Attaque (1980)
Quand Dustin craint d'être trahi par l'un de ses proches, il fait référence à une "Lando”, qui renvoie directement à la trahison de Lando Calrissian, dans L'Empire Contre-Attaque (il piège Han Solo). Le personnage se rattrapera quelques années après, dans Le Retour du Jedi. Mais ça, Dustin ne le sait pas encore !
Les clins d'oeil à The Thing (1982)
Il y en a plusieurs au cours des 8 épisodes. Mais le plus flagrant est ce poster du film, accroché dans la cave de Mike. C'est aussi The Thing que regarde le professeur de sciences des garçons, lorsqu'il est appelé à 22 heures (dans l'épisode 7), pour aider à construire la piscine sensorielle.
Une communication façon Poltergeist (1982)
Le film d'horreur de Tobe Hooper est évoqué dans le premier épisode, puisque Joyce emmène Will le voir au cinéma. Mais ce n'est pas tout. La communication délicate de la mère et du fils, à travers les murs de la maison, rappelle comment la petite Carol-Anne tente de joindre sa maman, dans Poltegeist.
Le monde nébuleux de Freddy : Les Griffes de la nuit (1984)
Il y a quelques similitudes frappantes, entre le monde des cauchemars dominé par le tueur de Elm Street et l'univers "Upside Down" de Stranger Things. Lui aussi fait miroir avec la petite ville de Hawkins. Un mirroir tout aussi abstrait, nébuleux et mortel.
L'univers de John Carpenter
La série Netflix rend de nombreux hommages au maître Carpenter, comme ce flic nommé O’Bannon (celui qui trouve le corps de Will), qui renvoie à Dan O’Bannon, qui a signé son film Dark Star (et aussi Alien, le huitième passager). Et puis comment ne pas penser à la musique de Halloween, quand on entend le générique de Stranger Things ?
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