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American Bluff est le vainqueur aux points de la soirée des Golden Globes dimanche dernier : avec trois trophées, le dernier film de David O. Russell part bien placé dans la course aux Oscars. Meilleure comédie, Meilleure actrice pour Amy Adams et Meilleur second rôle pour Jennifer Lawrence. Cette dernière a reçu son prix en remerciant le réalisateur pour avoir "fait de (sa) carrière ce qu'elle est aujourd'hui" -l'actrice ayant reçu l'an dernier le Golden Globe et l'Oscar pour Happiness Therapy, réalisé par Russell. Bref, entre le réalisateur et Jennifer, c'est une histoire d'amour artistique. Et une jolie histoire au box-office également : American Bluff vient de dépasser les 100 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis. C'est loin des chiffres d'Hunger Games : L'Embrasement, où Jennifer Lawrence tient le premier rôle, qui est le plus gros succès de l'année 2013 aux USA, mais à l'échelle d'American Bluff (budget : 40 millions), c'est un carton. Et montre que Jennifer Lawrence est tout aussi douée pour mener une franchise de blockbusters (on la retrouvera en Mystique dans X-Men Days of Future Past en mai) que pour jouer dans des films plus minimalistes.Mais voilà, David O. Russell a plus de mal avec Hunger Games, surtout avec la façon dont il estime que Jennifer est traitée par la production. "Je pense personnellement qu'ils devraient la laisser respirer, parce que les films sont de véritables machines à fric", a-t-il déclaré au New York Daily News. "Mais (Jennifer) est un être humain… Je vais vous dire, douze ans d'esclavage, c'est ce qu'est la franchise (Hunger Games) à mes yeux. Je vais avoir des problèmes rien que pour avoir dit ça…" Aussitôt dit, aussitôt fait. La blague de Russell sur 12 Years a Slave -le film superbe et violent de Steve McQueen sur l'esclavage, vainqueur du Golden Globe du meilleur drame- est très mal passée aux Etats-Unis, où l'on ne rigole pas avec le sujet de l'esclavage (si tant est qu'il y a des pays où on en rigole). De plus, Russell accuse quand même la production d'Hunger Games de maltraiter sa jeune star. A la suite de la publication de l'article sur le site du New York Daily news, Russell a publié un communiqué où il s'excuse d'avoir tenu ces propos : "de toute évidence, j'ai utilisé une comparaison stupide dans une tentative nulle de faire de l'humour", écrit-il. "Je m'en suis rendu compte presqu'aussitôt et je suis vraiment désolé". Il faut dire qu'American Bluff et 12 Years a Slave risquent de s'affronter aux prochains Oscars, le 2 mars prochain (contre Dallas Buyers Club et Le Majordome) et un dérapage est si vite mal interprété...American Bluff sort en France le 5 février prochain. Bande-annonce :