Dès son premier film, cette actrice vive et malicieuse déploie son talent et son attrait et, dans un rôle de revêche de charme à la Katharine Hepburn, elle éclipse un Jack Nicholson hirsute (En route vers le sud, J. Nicholson, 1978). Depuis, si elle n'a jamais accédé au statut de star, Mary Steenburgen mène une carrière régulière et riche en bons films. Elle a marqué de sa distinction les figures de la mère de famille de Ragtime (M. Ritt, 1983) ou de l'épouse sage de Comédie érotique d'une nuit d'été (W. Allen, 1983). On la retrouve dans Philadelphia (J. Demme, 1994) dans un rôle d'avocate retorse chez qui, selon une démarche qui lui est familière, Mary Steenburgen ne peut s'empêcher de suggérer l'hésitation et en 1995 dans Nixon d'Oliver Stone.