Le film culte de John Landis est rediffusé ce dimanche soir sur Arte.
Un duo de personnages créé sur le petit écran
Sorti en 1980, The Blues brothers met en scène deux frères – dont l’un sort tout juste de prison – qui vont remuer ciel et terre pour réunir les 5000 dollars indispensables afin d’empêcher la fermeture et l’expulsion de ses locaux de toujours de l’orphelinat dans lequel ils ont été élevés. Les frères Jake et Elwood Blues, deux personnages créés par leurs deux interprètes, John Belushi et Dan Aykroyd, sur le plateau de l’irrésistible émission de télé hebdomadaire Saturday Night Live dont ils étaient un des piliers. C’est Howard Shore - le futur compositeur des BO de films de David Cronenberg, oscarisé bien plus tard pour Le Seigneur des Anneaux – qui a eu l’idée du nom The Blues Brothers et les avait incités à enregistrer dès 1978 un album Briefcase Full of Blues pour lequel Belushi et Aykroyd allaient créer la backstory de leurs deux personnages. L’album fait un carton, ils commencent alors à donner une série de concerts dont les salles à guichets fermés donnent forcément envie aux studios hollywoodiens de s’en emparer. La lutte entre Universal et la Paramount sera intense mais Universal finira par triompher. Et à la réalisation, le studio comme le duo Aykroyd- Belushi s’accorde sur le nom de John Landis qui en co- écrit le scénario à quatre mains avec Aykroyd. Landis qui sortait alors de jolis succès publics : le film à sketches Hamburger film sandwich et American college où il dirigeait déjà John Belushi. Un choix payant. Malgré une critique américaine peu enthousiaste, The Blues Brothers fera un carton et deviendra quasi instantanément culte.
Un casting de guests dément
Ce statut de culte, The Blues Brothers le doit aussi à son casting de stars du rhythm’n’blues réunis devant la caméra par John Landis. Un trio légendaire composé de James Brown, Aretha Franklin et John Lee Hooker. Le réalisateur explique que, comme à l’époque la mode était au disco, ces stars- là donnaient moins de concerts et avaient donc du temps à consacrer à ce genre de projets pour lequel le duo Aykroyd- Belushi avait eu envie de mettre sa notoriété au service justement d’un coup de projecteur sur cette musique noire américaine qu’ils aimaient tant.
Une scène finale culte
The Blues Brothers, c’est un duo de génie, une BO démente (signée Elmer Bernstein, le compositeur des Sept mercenaires mais aussi d’American college pour Landis) et une scène de poursuite en voiture, restée dans la légende du septième art. Avec à l’écran, pas moins de 35 voitures déboulant dans les rues de Chicago à plus de 160 km/h. Un moment rendu mythique par sa fabrication entièrement en prises de vue réelles, sans appel au moindre effet spécial. Une première pour la ville dont le maire n’avait jamais autorisé le tournage d’une telle séquence et qui s’est déroulée très tôt pendant un week- end férié. Le tout sans la moindre répétition préalable. Un tour de force et un coup de folie génial.
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