Pirates des Caraïbes
Disney

Première n’attendait rien d’un film tiré d’une attraction de Disney, et pourtant…

W9 se relance dans un cycle Pirates des Caraïbes, une valeur sûre du petit écran depuis la sortie du premier volet, en 2003. Alors qu’un reboot sans Johnny Depp est actuellement à l’étude, à sa sortie, cette grosse production des studios Disney a connu un grand succès dans les salles obscures (plus de 650 millions de dollars de recettes dans le monde), accompagné de très bonnes critiques. Première lui mettait par exemple trois étoiles, en soulignant que malgré quelques longueurs, le film de Gore Verbinski valait largement le coup d’œil pour son casting, ses effets spéciaux bluffants et ses décours spectaculaires.

Première n°318 Pirates des Caraïbes août 2003
Première

Christian Jaubert, l’auteur de la critique, expliquait pourtant qu’il n’attendait rien d’une telle œuvre, produite "pour promouvoir une attraction des parcs Disney" : "On n’est que plus heureusement surpris par le résultat plus distrayant et plus malin que la plupart des gros machins pleins de bruit et de fureur sortis des usines hollywoodiennes cet été (en concurrence, il y avait entre autres Terminator 3 et Lara Croft 2, ndlr)." L’auteur reconnaissait ensuite des qualités à tous les niveaux, à commencer par une intrigue solide et une mise en scène impressionnante :  "Le scénario exploite malicieusement le folklore des histoires de pirates, des abordages en haute mer aux combats au sabre. (…) On sent la patte du producteur Jerry Bruckheimer pour la qualité exceptionnelle des décors, des costumes, des accessoires et des effets spéciaux. Les pirates qui se transforment en squelettes au clair de lune constituent une jolie trouvaille, splendidement exécutée." S’il lui reprochait tout de même quelques longueurs, il insistait sur le fait que cela ne retirait rien "au plaisir qu’en tireront les spectateurs de tout âge."

Pirates des Caraïbes : "En écrivant le personnage de Jack Sparrow, j'avais Hugh Jackman en tête"

Surtout, la critique saluait la performance des comédiens, tous à la hauteur des ambitions de Gore Verbinski : "(le réalisateur) laisse ses acteurs s’exprimer et ceux-ci s’en donnent à coeur joie. Orlando Bloom se révèle être un jeune premier impeccable. Keira Knightley a un charme fou. Geoffrey Rush se (et nous) régale avec le personnage de Barbossa, une sorte de Capitaine Crochet chez qui il parvient à instiller une touche d’humanité. Mais la performance la plus captivante revient à Johnny Depp dont la composition flamboyante et excentrique, exécutée à grand renfort de breloques, de foulards et de mascara, semble inspirée autant par Keith Richards et Steve Tyler que par Errol Flynn et Douglas Fairbanks. Il parvient à lui seul à hisser le film à une autre dimension."

L’analyse se terminait d’ailleurs par une prédiction intéressante : "(ce rôle) pourrait lui valoir une nomination aux oscars et une double ration de rhum pour tout l’équipage." Ironie du sort, si Depp a bien été nommé pour la statuette du meilleur acteur, en 2004, ce n’était pas pour Pirates des Caraïbes, mais pour Neverland, le biopic de J. M. Barrie, l’auteur de Peter Pan. Cette année-là, c’est finalement Jamie Foxx qui a gagné pour Ray. Concernant la double ration de rhum, Disney a bel et bien surfé sur la vague du succès et transformé Pirates des Caraïbes en saga. Ses plus gros cartons sont pour l’instant les épisodes 2 et 3, Le Secret du coffre maudit et Jusqu'au bout du monde, sortis en 2006 et 2007, qui ont tous les deux gagné plus d’un milliard de dollars sur la planète.

40 ans de blockbusters hollywoodiens : Pirates des Caraïbes : Le Secret du coffre maudit (2006)

L'histoire de La Malédiction du Black PearlDans la mer des Caraïbes, au XVIIe siècle, Jack Sparrow, flibustier gentleman, voit sa vie idyllique basculer le jour où son ennemi, le perfide capitaine Barbossa, lui vole son bateau, le Black Pearl, puis attaque la ville de Port Royal, enlevant au passage la très belle fille du gouverneur, Elizabeth Swann. L'ami d'enfance de celle-ci, Will Turner, se joint à Jack pour se lancer aux trousses du capitaine.
Mais Will ignore qu'une malédiction frappe Barbossa et ses pirates. Lorsque la lune brille, ils se transforment en morts-vivants. Leur terrible sort ne prendra fin que le jour où le fabuleux trésor qu'ils ont amassé sera restitué...

Bande-annonce :


Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl, le film qui a relancé le genre pirates