"Dieu merci, la société évolue, donc fatalement mon film peut, par moments, devenir daté", explique Richard Curtis.
ABC vient de diffuser The Laughter & Secrets of Love Actually: 20 Years Later, une émission spéciale racontant les coulisses de la comédie culte de Richard Curtis à l'occasion de ses... 19 ans. La production a en effet pris un peu d'avance pour célébrer son 20e anniversaire, puisque Love Actually date de fin 2003, et non 2002. Il n'empêche qu'une grande partie de l'équipe a bien voulu participer à ce pré-anniversaire : Hugh Grant, Emma Thompson, Bill Nighy, Laura Linney, Thomas Brodie-Sangster... et bien sûr le réalisateur Richard Curtis, qui raconte sa joie de voir son film être autant apprécié au fil du temps, mais aussi ses regrets concernant certains points de l'intrigue mélangeant plusieurs personnages et histoires d'amour durant les fêtes de fin d'année.
Si Love Actually est devenu un classique des films de Noël, il n'est pourtant pas parfait, selon son créateur, qui explique se sentir "un peu bête" face à son manque de diversité, par exemple : "Il y a toujours des choses que vous aimeriez changer. Dieu merci, la société évolue, donc fatalement mon film peut, par moments, devenir daté. Le manque de diversité me rend mal à l'aise et un peu stupide. Et puis je crois qu'il y a trois histoires différentes qui parlent de relation entre des boss et leurs employés."
Hugh Grant a détesté tourner sa scène de danse dans Love ActuallyLe casting de Love Actually se compose effectivement principalement de comédiens blancs, à l'exception de Chiwetel Ejiofor en mari de Keira Knightley, et les histoires d'amour entre un(e) employé(e) et son boss sont assez nombreuses par rapport à l'ensemble des histoires : il y a bien sûr celle entre le premier ministre britannique (Grant) et sa secrétaire (Martine McCutcheon), mais aussi entre Sarah (Laura Linney) et son directeur créatif Karl (Rodrigo Santoro), ainsi qu'entre Harry (Alan Rickman) et son employée Mia (Heike Makatsch). On peut aussi compter la relation entre Billy Mack (Bill Nighy) et son manager Joe (Gregor Fischer), celle entre les deux collègues de travail John (Martin Freeman) et Judy (Joanna Page), et enfin celle entre le personnage de Colin Firth et sa femme de ménage, jouée par Lúcia Moniz.
"Il y a tellement d'exemples d'amour extraordinaire et de façons dont il nous touche à chaque instant dans la vie que j'aurais aimé raconter cela mieux, et que mon film en soit meilleur. J'aurais pu en faire une sorte de documentaire afin d'observer cela", ajoute Richard Curtis, qui reste pourtant fier de son "feel-good movie", car il permet à de nombreux spectateurs de se sentir mieux en le (re)voyant : "Les films peuvent parfois servir à nous rappeler à quel point les choses peuvent être positives, toutes ces petites choses à côté desquelles on peut parfois passer sans y faire attention, alors qu'elles sont en fait les meilleurs moments de notre vie."
Emma Thompson s’est inspirée de sa propre rupture pour Love Actually
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