La Haine : 12 détails méconnus sur le film culte de Mathieu Kassovitz
StudioCanal
Un succès surprise en France
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Les clins d'oeil de Mathieu Kassovitz
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La contamination en Europe
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Un succès qui dérange
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Un fait divers comme point de départ
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Quand Astérix devient Snoopy
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Mathieu Kassovitz s'est fait avoir
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Droit de cité
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Une immersion de deux mois dans une cité
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Mathieu Kassovitz en skinhead
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Des références "inconscientes" à Spike Lee
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L'accueil glacial des policiers cannois
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La Haine : 12 détails méconnus sur le film culte de Mathieu Kassovitz
Un succès surprise en France
Les clins d'oeil de Mathieu Kassovitz
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Un succès surprise en France

Personne ne misait sur un succès grand public de La Haine. Et pourtant, 15 jours seulement après sa sortie, le compteur des entrées dépassait déjà les 751 000 spectateurs. Si à l'origine seulement 50 copies devaient être distribuées en France, les producteurs ont fini par en tirer le double une semaine après son arrivée dans les salles obscures. Au total, plus de 260 copies ont été projetées dans l'Hexagone. Plus de 2 millions de Français ont découvert ce film au cinéma. 39 000 exemplaires de la bande originale, contre 10 000 prévus, ont été mis en vente en France. Même chose pour le livre Jusqu'ci tout va bien. 3 000 exemplaires sont sortis des imprimeries après les 5 000 prévus.

Les clins d'oeil de Mathieu Kassovitz

La Haine regorge de petites références cachées. Mathieu Kassovitz fait un clin d'oeil à Métisse lorsque Hubert Koundé croise Julie Mauduech (deux acteurs de son premier long métrage). Cette dernière lui demande s'ils ne se sont pas déjà rencontrés. Le cinéaste a également glissé dans le film le nom de Cassel. Il apparaît dans l'interphone de l'immeuble d'Astérix incarné par François Levantal.

La contamination en Europe

Le virus La Haine n'a pas seulement pris en France. L'Europe a également plébiscité le film de Mathieu Kassovitz. Numéro 1 du box-office à sa sortie en Suisse romande et en Belgique selon Libération, il est sorti dans la plupart des grands pays européens, en Russie, à Hong-Kong, aux Etats-Unis et jusqu'en Amérique latine.

Un succès qui dérange

"On n'a pas voulu ça. L'argent n'est pas tabou, c'est le contexte qui l'est", affirmait en 1995 le producteur Christophe Rossignon à Libération. Face à l'engouement suscité par le film, les producteurs ont changé leur fusil d'épaule. Annulant une grande tournée promotionnelle en province ("Vous allez à la Fnac pour parler du film et les gens sont là pour toucher Mathieu", expliquait le producteur), ils abandonnent également leur projet de t-shirts destinés à accompagner la sortie du disque. Par peur d'être accusés d'avoir "une intention marketing" derrière un film trop surmédiatisé.

Un fait divers comme point de départ

C'est un tragique fait divers qui a donné l'idée à Mathieu Kassovitz de tourner La Haine : l'affaire Makomé M'Bowolé. Un jeune de 17 ans originaire du Zaïre abattu d'une balle dans la tête lors de sa garde à vue à Paris en 1993. "Ça nous a aidé pour l'inspiration de base, pour le moteur, mais pas du tout pour l'histoire. Sinon, tout est fiction, tout est inventé", a précisé le cinéaste dans un entretien accordé à France 2 en mai 1995.

Quand Astérix devient Snoopy

Si Astérix est un personnage bien connu des Français et de certains de leurs voisins européens, il l'est beaucoup moins dans d'autres pays. Les producteurs l'ont donc remplacé par Snoopy (Peanuts) dans certaines copies du film destinées à l'étranger.

Mathieu Kassovitz s'est fait avoir

Un succès qui a également dérangé le réalisateur de La Haine. "A l'époque, j'ai cru pouvoir changer les choses avec ce film. Et puis je me suis fait avoir, expliquait Mathieu Kassovitz en novembre 2014 à Télérama.  Dans VSD, par exemple, ils ont imaginé une rubrique : 'Apprenez à parler banlieue' ! Imaginez la réaction de mes potes : 'Alors, comme ça, tu leur apprends à parler banlieue, tu leur fais visiter le zoo. On n'est pas des animaux !"

Droit de cité

La Haine n'était pas le titre initial du film. Le projet s'appelait dans un premier temps Droit de cité avant que Kassovitz ne penche pour La Haine. Un nom qui a refroidi les financeurs. Pour mener à bien son projet, le réalisateur a conservé Droit de cité - une manière également de ne pas effrayer les municipalités contactées pour le tournage - avant de changer pour La Haine, une fois que les prises de vue étaient bouclées.

Une immersion de deux mois dans une cité

C'est à  Chanteloup-les-Vignes, dans une banlieue de région parisienne que Mathieu Kassovitz a tourné son film. Pour se faire accepter par les jeunes et créer un vrai lien de confiance, toute l'équipe a habité pendant le tournage dans deux appartements de la cité. "On a été accueillis avec méfiance. (...) On leur a fait comprendre qu'on n'était pas là pour se foutre de leur gueule, pour faire un Navarro, qu'on n'était pas envoyés par TF1 et, vivant là-bas, on a instauré une relation de confiance", a confié le réalisateur aux Inrocks.

Mathieu Kassovitz en skinhead

Derrière la caméra pour La Haine, Mathieu Kassovitz s'est malgré tout offert un petit rôle. Celui d'un skinhead que va croiser le trio d'amis. Il n'est pas le seul à faire une rapide apparition dans cette oeuvre culte. Le DJ Cut Killer apparaît au début du film (c'est lui qui mixe "Sound of da Police", de KRS). Christophe Rossignon, le producteur, incarne de son côté un chauffeur de taxi. Apparaissent également dans le film Karin Viard, Vincent Lindon, les pères de Mathieu Kassovitz et Vincent Cassel ainsi que Benoit Magimel.

Des références "inconscientes" à Spike Lee

Si la scène de Vincent Cassel lançant devant son miroir "C'est à moi que tu parles" est bien un clin d'oeil à Taxi Driver de Martin Scorsese, Mathieu Kassovitz réfutait en 1995 aux Inrocks avoir glissé dans La Haine des références à Spike Lee. "L’unité de temps existe, l’histoire pour la raconter doit avancer, jusqu’à la chute… les références à Do the right thing qui peuvent exister de façon inconsciente s’arrêtent là. Moi, je me suis surtout inspiré de 24 heures de Canal+."

L'accueil glacial des policiers cannois

Face à ce film qu'ils accusaient d'être anti-flics, les policiers cannois ont profité du passage de l'équipe de La Haine au Festival de Cannes 1995 pour montrer leur mécontentement. A la cérémonie, pendant laquelle le réalisateur a reçu le Prix de la mise en scène, les forces de l'ordre chargées de la sécurité et de l'encadrement de la montée des marches ont tout simplement tourné le dos à l'équipe du film.

Le film avec Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé revient ce soir sur la chaîne L'Equipe.

Attention chef-d'oeuvre. Deuxième long métrage de Mathieu Kassovitz après Métisse, La Haine a bouleversé le septième art en France. Pour la première fois, un réalisateur plongeait totalement au coeur des cités françaises. Un film coup de poing, encore culte aujourd'hui. Et ce que Mathieu Kassovitz a capté devant sa caméra est toujours d'actualité.

Première Cinéma Club : Mathieu Kassovitz présente La Haine en vidéo

Succès surprise de l'année 1995, La Haine, qui a reçu entre autres le prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1995 et le César du meilleur film en 1996, a fait exploser sur grand écran Vincent Cassel. Bien entouré par Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé. Un trio black-blanc-beur qu'on suit pendant une journée qui va faire basculer leur vie. Une journée qui débute après une nuit d'émeutes provoquée par le passage à tabac d'un de leurs amis lors d'un interrogatoire de police.

La Haine n'a pas encore livré tous ses secrets. Exemple avec ces 12 anecdotes méconnues à découvrir ci-dessus dans notre diaporama. 


Mathieu Kassovitz : "Je vais arrêter le cinéma parce que je ne pourrai jamais faire mieux que La Haine"