Joker
capture d'écran YouTube

L’acteur incarnant le méchant de Batman n’a pas aimé les interrogations du Telegraph.

On le sait, il ne faut pas trop énerver Joaquin Phoenix lors de sa tournée de promotionnelle.  Nos confrères de Konbini en avait fait les frais, l’acteur refusant alors de se plier au fameux Fast & Curious,  et Laurent Weil avait assisté à un départ impromptu de Phoenix pendant une interview. Récemment, c’est The Telegraph qui s’est frotté au tempérament enflammé de l’acteur. ComicBookReview nous informe que l’interprète du Joker se serait énervé lors d’un entretien promo autour du film signé Todd Philipps. La raison ? Une question sensible, aux yeux de l’acteur, sur l’incitation à la violence dans la vie réelle que pourrait provoquer Joker. Joaquin Phoenix a ainsi arrêté l’interview puis quitté la pièce avant que les attachés presse de la Warner Bros n’arrivent à calmer l’acteur et lui faire reprendre l’interview. Néanmoins, celui-ci n’a pas répondu à cette question qu’il a, selon ComicBookReview et le journaliste du Telegraph, Robbie Collin, jugé déplacée.

Todd Phillips refuse l'idée d'une suite à Joker

Ce n’est pas la première fois qu’un film est questionné sur sa violence et l’impact qu’il peut avoir sur des personnes fragiles ou instables susceptibles de reproduire les actes fictionnels vus à l’écran. Au début des années 70, par exemple, en Angleterre, des bandes de jeunes s’étaient formées après le film de Stanley Kubrick, Orange Mécanique. Habillés comme les Droogs, les emblématiques membres du gang d’Alex DeLarge, antihéros du film, des gangs de voyous avaient reproduit certaines scènes du film notamment celle de l'agression du clochard, s'en prenant à de vrais sans domicile fixe. En 2012, dans la petite ville d’Aurora, aux Etats-Unis, dans la nuit du 19 au 20 juillet, James Eagan Holmes, 24 ans, déguisé en Joker, ouvre le feu lors d’une avant-première de The Dark Knight Rises tuant sur le coup douze personnes. Certes, à la vue de ce cas précis, la question de The Telegraph parait légitime. Toutefois, il serait trop facile de pointer du doigt le cinéma en tant qu’inspiration ou responsable d'actes de violence en réunion ou de tueries de masses. Surtout chez l’Oncle Sam où la NRA (puissant lobby des armes) compte quelques cinq millions d’adhérents.

Le Joker de Joaquin Phoenix affrontera-t-il un jour le Batman de Robert Pattinson ?