De Godard à Truffaut, en passant par Rivette, Téchiné ou Christophe Gans, il avait joué pour les plus grands.
C'est son fils aîné, Sagamore Stévenin, qui a annoncé la triste nouvelle : "Il est décédé à l'hôpital de Neuilly, il s'est bien battu", a-t-il confié à l'AFP L'acteur et réalisateur, Jean-François Stévenin, est mort dans la nuit de mardi à mercredi. Il avait 77 ans.
En presque 60 ans de carrière, il aura marqué le cinéma français par son charisme et son visage rond. Une carrière commencée à la fin des années 1960 en tant qu'assistant-réalisateur, avant de passer devant la caméra. Et ses premiers pas d'acteur, il les fera en pleine nouvelle vague, sous l'objectif de Jean-Luc Godard, Jaques Rivette ou Bertrand Blier. Surtout pour François Truffaut, avec qui il tournera quatre films en six ans.
Dans la foulée, Jean-François Stévenin passe à la réalisation et devient, en trois films seulement, un cinéaste important du 7e art national. Avec Passe montagne (en 1978) et Double messieurs (1986), puis Mischka (2002), il signe une oeuvre inspirée, portée par un souffle particulier, des films avec une personnalité, où il se donne aussi le premier rôle, lui qui a tellement souvent été cantonné aux seconds couteaux.
Passé dans les années 1990 par Le Grand Pardon 2, Le Bossu et aussi par l'incarnation de Robert Bidochon, personnage culte de BD qu'il transpose à l'écran aux côtés d'Anémone, Jean-François Stévenin revient dans les années 2000 en aristocrate odieux dans Le Pacte des loups.
Il laisse derrière lui quatre enfants et un tout dernier film, Illusions perdues, de Xavier Giannoli, qui sera présenté dans quelques semaines à la Mostra de Venise et qui sortira au cinéma le 20 octobre 2021.
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