Fede Alvarez a partagé le grand conseil que Ridley Scott lui a donné avant le tournage d’Alien : Romulus
20th Century Studios

"Cher Fede, bonne chance. Ne merde pas."

En 1979, dans l’espace, personne ne les a entendu crier – ce groupe de chercheurs composé entre autres de l’héroïne ultra-badass campée par Sigourney Weaver. Réalisé par Ridley Scott, Alien : Le Premier passager a été une révolution amenant à de nombreux clins d’œil et références dans d’autres univers cinématographiques, et a une série de films qui désormais se compte sur deux mains. Sept au total, sans compter ses extensions, tantôt réalisées par James Cameron, David Fincher et Jean Pierre Jeunet, et dont le dernier, Alien : Romulus, est commandé par Fede Alvarez (Evil Dead, Don't Breathe).

Et même si Ridley Scott n’est plus derrière la caméra pour cet Alien, depuis l’échec commercial de Covenant, il produit et seconde l’Uruguayen dans cette nouvelle aventure. Le jour où il a passé le flambeau, ce dernier avait laissé à son successeur une note franche et claire, partagée hier par Alvarez sur Instagram :  

"Cher Fede, bonne chance. Porte-toi bien. Bonne chasse. Ne merde pas. Tout le meilleur, Ridley Scott."

Des mots directs et qui illustrent la volonté de Ridley Scott de ne pas s’immiscer dans le travail de Fede Alvarez. En effet, plus tôt, le réalisateur de Gladiator, Blade Runner et Kingdom of Heaven, avait déclaré au Los Angeles Times qu’il s’était montré très précautionneux dans ses conseils, essayant d’en donner le moins possible :

"Le danger pour toutes les franchises, c’est qu’elles meurent à moins qu’une personne décide subitement de la reprendre. Fede est une bouffée d’énergie et j’ai dû prendre du recul et le laisser faire." 

Car lui-même, n’aime pas en recevoir :

"C’est dur de travailler avec une personne et sa mère qui vous donne des conseils – la dernière chose que vous voulez, ce sont des conseils. Je n’ai pas besoin de conseils. Si je dois tomber sur ma propre épée et saigner, je me dirais : ‘C’est de ma faute.’ "

Tomber et se blesser, Scott l’a effectivement fait en reprenant la franchise en 2012 avec Prometheus, puis en 2017 avec Alien : Covenant – loin d’avoir reçu tous deux les acclamations escomptées. Pour autant, Ridley Scott refuserait-il des conseils ? En tout cas pour Napoléon, ce ne fut pas le cas.

Si le père d’Alien n’était pas friand de donner des conseils à son protégé, le petit nouveau dans l’arène du Xénomorphe ne pouvait totalement s’en passer :

"Ridley était toujours la personne que j’allais voir pour échanger, avoir son approbation et ses critiques sur certaines choses. C’était une collaboration créative."

Sur Alien Romulus, Cailee Spaeny matait des films d'horreur, pour rester dans l'ambiance

Il a donc fallu trouver un juste un milieu en limitant ses retours. D’ailleurs, Ridley Scott n’a pas été le seul à donner son aval sur Alien : Romulus, puisque James Cameron, réalisateur du second volet de la saga, a également murmuré de précieux conseils à l’oreille de Fede Alvarez. Si bien qu’au bout du compte, les deux pères d’Alien ont adoré cette suite horrifique, et que Ridley Scott souhaite même y voir une suite :

"J’espère que Fede en a encore sous la manche parce que je pense que le film va marcher. Il a une touche de génie."

Puisant dans sa filmographie imbibée d’hémoglobine, Alvarez fait d’Alien : Romulus un septième opus une promesse totalement angoissante, où le Xénomorphe massacre une bande de jeune à bord du vaisseau Romulus. Au casting, on retrouve Cailee Spaeny (Priscilla, Civil War), Isabela Merced (Madame Web) et Archie Renaux (Shadow and Bone). Le film sortira le 14 août en salle, tandis qu’avec ou sans conseil, Ridley Scott revient derrière la caméra pour une autre franchise, Gladiator II, qui sortira le 13 novembre.