Marion Cotillard et Thierry Frémaux au Festival de Cannes 2015
Abaca

La sélection sera dévoilée le 3 juin prochain.

Pour la seconde année consécutive, nous vivons un mois de mai sans Festival de Cannes. Mais, contrairement à 2020, en 2021 l’espoir renait. L’évènement devrait bien avoir lieu, du 6 au 17 juillet prochains, et à l’approche de la conférence de presse qui dévoilera la sélection (le 3 juin), Thierry Frémaux dessine les contours de ce premier Cannes du monde d’après. 

Le délégué général du Festival s’est exprimé dans les colonnes du Film Français, mais aussi de Variety, et son discours est teinté de prudence et d’enthousiasme. "Avec Pierre Lescure, nous avons reçu de beaux messages qui nous félicitaient d’avoir tenu bon", raconte Thierry Frémaux. "Nous n’avons pas tenu bon, nous avons juste fait ce que nous avions à faire sans céder à l’irresponsabilité ni au découragement. Maintenant, il faut réaliser un grand Cannes, qui sera bien le premier événement mondial post épidémie."

Evidemment, Frémaux n’a pas fait de grosses révélations sur la sélection officielle, confirmant qu’il y avait toujours un doute sur la présence de The French Dispatch de Wes Anderson, contrairement aux films de Nanni Moretti (Tre Piani) et Paul Verhoeven (Benedetta) qui seront bien là. Il a aussi précisé que le nombre de films retenus devrait être similaire aux éditions précédentes. "Comme d’habitude, les dernières semaines accéléreront le processus et augmenteront la quantité. Depuis Annette et les dernières annonces, certains ont compris que Cannes aurait bien lieu et cela les a décidés à présenter leurs films", détaille-t-il, se félicitant du succès de la bande-annonce du film de Leos Carax, avec Marion Cotillard et Adam Driver, vue plus de 5 millions de fois sur internet. 

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Frémaux tease aussi une "mini-programmation spéciale autour des questions écologiques", un retour aux origines d’Un Certain Regard ("les jeunes cinéastes, des films novateurs et personnels") et un Cannes 100% physique, c’est à dire sans volet virtuel ou numérique. "Les Anglo-saxons, extrêmement prudents, ont joué le format hybride, à tort, à mon avis. Comment remplacer la projection sur grand écran, l’accueil dans une salle, la présence des artistes, la rumeur des acheteurs ? J’ai eu l’occasion de le dire : un festival, c’est un spectacle vivant, comme le cinéma."

Le délégué général explique également que les films Netflix seront les bienvenus, mais pas en compétition : "L'an dernier, Netflix aurait dû revenir à Cannes avec Da 5 Bloods de Spike Lee hors-compétition, puisque Spike Lee devait présider le jury. Le hors-compétition offre une magnifique vitrine à Cannes. Si Netflix dit oui, ils reviendront par la grande porte et seront merveilleusement accueillis. La décision leur revient".  

Enfin, il révèle qu’un "gros blockbuster américain" sera projeté sur la Croisette, une tradition du Festival. "Nous aurons de superbes films américains en sélection. Un studio vient de nous faire une grande offre : un blockbuster planétaire qui ravira tous les festivaliers." Une description qui pourrait correspondre au Dune de Denis Villeneuve, sauf que ce dernier est plutôt pressenti à la Mostra de Venise. Est-ce que sera Black Widow, qui doit sortir le 7 juillet, en plein Festival, ou pourquoi pas le nouveau Shyamalan, Old, prévu pour le 21 juillet ? On devrait en savoir plus très bientôt…