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Suite à l’annulation de la publication de The last train to Hiroshima, son adaptation par James Cameron est mise en stand-by. James Cameron doit être passablement ennuyé : il s’était quasiment engagé à tirer un film tiré de The last train to Hiroshima, livre d’un de ses amis, Charles Pellegrino qui devait prochainement paraître aux Etats-Unis. Cameron avait même rendu visite, avec Pellegrino, à un des survivants des deux bombardements atomiques sur le Japon dans le cadre de l’élaboration du scénario. Mais voilà, la publication du livre vient d’être reportée sine die, suite à des allégations mettant en cause la véracité du travail de Pellegrino, jusqu’à laisser entendre que certains des témoins qu’il y cite n’existeraient en fait pas. Le genre de détails sur lequel les éditeurs américains sont généralement des plus tatillons, l’éditeur Henry Holt and Company s’est fendu d’un communiqué laconique mais au ton ferme « C’est avec de profonds regrets que nous annonçons que nous publierons, ni corrigerons ou expédierons aux libraires des exemplaires de The last train from Hiroshima ». Pellegrino a lui-même admis la semaine dernière qu’une des personnes qu’il a interviewées avait menti à propos de sa présence à bord de l’Enola Gay, l’avion qui a largué la bombe sur Hiroshima. Aujourd’hui l’existence du Père Mattias et John Mc Quitty , deux autres « témoins » semble invérifiable. Pire, il semble que Pellegrino soit lui-même soupçonné d’avoir menti sur son passé, incapable de fournir la preuve du doctorat qu’il dit avoir acquis à l’Université de Wellington. Le projet de Cameron est donc sérieusement remis en question. Au pire, il pourra toujours écrire un nouveau film sur l’usurpation probable de son ami écrivain…