Hafsia Herzi, Sara Forestier, Sabrina Ouazani, Adèle Exarchopoulos... Les jeunes actrices révélées par Abdellatif Kechiche
2003 : L'équipe de L'esquive aux César
Il y a 10 ans, Abdellatif Kechiche fai sensation avec L'esquive, réalisé avec des comédiens débutants, sans beaucoup de budget. Déjà, c'est l'univers des lycéens qui l'intéresse."<em>L'adolescence, c'est un moment décisif de la vie et je suis persuadé qu'on la garde constamment en soi,</em> analyse-t-il au micro de <em>Première</em>. <em>J'éprouve une grande admiration pour la jeunesse d'aujourd'hui. La jeunesse de ma génération était bloquée, fermée. J'observe aujourd'hui, au contraire une jeunesse libre, ouverte, engagée et a l'écoute du monde. J'ai envie de capter l'émotion qu'elle me procure quand elle danse, quand elle manifeste, quand elle rit ou se dispute. Il y a une énergie et une fougue qui m'interpelle et que je veux attraper. Ce qui plaît surtout c'est que cette génération ne regarde plus les différences sexuelles, raciales, économiques. C'est vraiment ce qui explique - en partie - mon admiration."</em>
Dont la révélation Sara Forestier
Parmi les adolescents du film, une deviendra vite une actrice phare du cinéma français : Sara Forestier. Elle décroche pour ce film le César du meilleur espoir féminin, et signe après cela pour des projets de Claude Lelouch (Le courage d'aimer), Bertrand Blier (Combien tu m'aimes ?), Tom Tykwer (Le parfum), Alain Resnais (Les herbes folles) et surtout Michel Leclerc. C'est grâce au Nom des gens qu'elle décroche son deuxième César en 2011 : celui de la meilleure actrice.
Mais aussi Sabrina Ouazani (à droite sur la photo)
C'est à seulement 15 ans que Sabrina Ouazani est engagée par Abdellatif Kechiche pour L'esquive... après avoir été inscrite par sa mère au casting du film ! Comme sa partenair<em>e </em>Sara Forestier, elle est nommée l'année suivante au César du meilleur espoir féminin, mais c'est donc sa collègue qui remporte le prix. Qu'importe, la jeune femme est repérée par le grand public et les professionnels du cinéma. Elle retrouvera ensuite Kechiche pour La Graine et le Mulet, en 2007, et tournera dans quelques grands succès, comme Des Hommes et des Dieux et Tout ce qui brille.Ironie du sort, elle était cette année dans un film concurrent de La Vie d'Adèle à Cannes : Le Passé, d'Asghar Farhadi. Voici ce qu'elle en dit :
2007 : Hafsia Herzi dans La Graine et le Mulet
Trois ans après le succès retentissant de L'esquive, Kechiche engage une nouvelle tête pour La Graine et le Mulet : Hafsia Herzi. La jeune fille a raté des castings pour <em>Plus belle la vie</em> et <em>Sous le soleil</em>, mais elle réussit celui-ci. Bonne pioche : ce drame sur un père de famille qui perd son travail reçoit quatre César : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et... meilleur espoir féminin pour Hafsia. Sa carrière est lancée !La jeune femme retrouvera sa partenaire Sabrina Ouazani dans La source des femmes, présenté à Cannes en 2011. Cette année-là, elle défendra un autre film remarqué sur la Croisette : L'apollonide.
2013 : Adèle Exarchopoulos (à droite)
On l'a déjà vue dans quelques secondes rôles (Les enfants de Timpelbach, La rafle...) mais c'est bien grâce à<em> </em>La vie d'Adèle que la carrière d'Adèle Exarchopoulos prend aujourd'hui un tournant. Dans le film qui vient de recevoir la Palme d'or, elle tombe folle amoureuse de Léa Seydoux, qui a les cheveux bleus pour l'occasion. De l'avis général, la jeune fille est LA révélation de cette 66ème édition. Elle est tout simplement parfaite ! Bientôt un César du meilleur espoir pour ce rôle ? Il n'y a pas de raison, Adèle est bien partie pour suivre la voie des précédentes muses d'Abdellatif Kechiche...
Les jeunes muses d'Abdellatif Kechiche
"À chaque fois que je rencontre une actrice, <strong>elle devient une sorte de muse</strong>, expliquait Abdellatif Kechiche à <em>Première</em> lors du <strong>66ème festival de Cannes</strong>. J'ai envie qu'elle soit source d'inspiration. La vie d'Adèle est de ce point de vue très dialectique puisque toutes les questions que je me pose sur mon rapport aux actrices sont dans le film. L'autre qui devient source d'inspiration. À quel moment il est objet, à quel moment il devient guide...".Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos sont donc les nouvelles muses du réalisateur. La seconde est la véritable révélation de cette édition cannoise, et ce n'est pas une première pour le metteur en scène de La Graine et le Mulet et L'esquive, qui ne cesse de faire connaitre des talents. Hafsia Herzi, Sara Forestier, Sabrina Ouazani ou encore Yahima Torres doivent toutes leur succès en grande partie à Kechiche. Revenons, vidéos et anecdotes à l'appui, sur ces nouvelles figures du cinéma français qui ont inspiré <strong>le réalisateur qui vient de recevoir la palme d'or</strong>.Voir aussi :<strong>Léa Seydoux : Que va-t-elle faire après la palme d'or ?</strong><strong>Les plus belles photos de gagnants</strong>
2010 : Yahima Torres dans Vénus Noire
Un peu plus âgée que les précédentes comédiennes d'Abdellatif Kechiche, Yahima Torres n'en est pas moins une révélation : dans Vénus Noire, le réalisateur lui offre un rôle fort, celui de la Vénus hottentote, une femme qui fascina les Londoniens, puis les Parisiens, au début du XIXème siècle. Yahima aussi fut nommée au César du meilleur espoir féminin pour ce rôle, mais c'est Leila Bekhti qui fut honorée pour Tout ce qui brille.
"À chaque fois que je rencontre une actrice, elle devient une sorte de muse, expliquait Abdellatif Kechiche à Première lors du 66ème festival de Cannes. J'ai envie qu'elle soit source d'inspiration. La vie d'Adèle est de ce point de vue très dialectique puisque toutes les questions que je me pose sur mon rapport aux actrices sont dans le film. L'autre qui devient source d'inspiration. À quel moment il est objet, à quel moment il devient guide...".Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos sont donc les nouvelles muses du réalisateur. La seconde est la véritable révélation de cette édition cannoise, et ce n'est pas une première pour le metteur en scène de La Graine et le Mulet et L'esquive, qui ne cesse de faire connaitre des talents. Hafsia Herzi, Sara Forestier, Sabrina Ouazani ou encore Yahima Torres doivent toutes leur succès en grande partie à Kechiche. Revenons, vidéos et anecdotes à l'appui, sur ces nouvelles figures du cinéma français qui ont inspiré le réalisateur qui vient de recevoir la palme d'or.Voir aussi :Léa Seydoux : Que va-t-elle faire après la palme d'or ?Les plus belles photos de gagnants
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