Avant même sa présentation à Cannes, Hors-la-loi déplaît à un député.Lionnel Luca, député UMP des Alpes Maritimes, monte au créneau contre le nouveau film de Rachid Bouchareb. Il estime qu’ Hors-la-loi est une falsification des événements qui ont mené au massacre de Sétif (le 8 mai 1945, la mort d’un Algérien lors des célébrations de la fin de la 2nde guerre mondiale, déclenche des émeutes réprimées par l’armée française. Selon les historiens, il y aura de 8000 à 45000 victimes). "Bouchareb est un irresponsable qui met le feu aux poudres de manière insupportable, explique-t-il. Autant Indigènes était dans un esprit positif de réhabilitation, autant celui-ci est dans un esprit négatif et négationniste. Ça ne va pas se passer comme ça". Précisons que Luca fait peser ces menaces – après avoir saisi fin 2009 Hubert Falco, le secrétaire d’état à la défense et aux anciens combattants, pour évoquer ses craintes qu’ Hors-la-loi connaisse une trop grande médiatisation en étant sélectionné à Cannes -, alors qu’il n’a pas vu le film, se basant sur des échos qui lui auraient été faits du scénario. Par ailleurs, l’aspect nauséabond de cette tentative de polémique semble évident au su des médias utilisés par le député, notamment l’hebdomadaire Minute. Une triste affaire qui rappelle celle qui avait eu lieu l’an dernier, peu ou prou à la même période, lorsque Sauveur Gandolfi-Scheit, un autre député UMP, avait déposé une motion à l’assemblée nationale parce qu’il estimait qu’Un prophète portait atteinte à l’image de la Corse. Ce, là encore, avant même d’avoir vu le film de Jacques Audiard. Vous avez dit ridicule ? Voir notre dossier spécial Cannes 2010 Cannes 2010 : tous les films en compétition Film socialisme, de Jean-Luc Godard : disponible sur la toile avant sa présentation Cannoise

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Hors-la-loi
Rachid Bouchareb
Jamel Debbouze