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Tout ce qu'on a appris sur Rogue One : A Star Wars Story à la Star Wars Celebration.

La musique explose sur le fameux opening crawl de l'Episode 4, Un nouvel espoir. "C'est une période de guerre civile..." Hé, un instant. On est à la Star Wars Celebration de Londres, et on est censé assister à la présentation du nouveau film Star Wars de 2016 et ils nous balancent le générique du tout premier film. Et puis, le texte arrivé au deuxième paragraphe, le son déconne, l'image se brouille, la caméra fait un zoom sur les mots qui disparaissent, comme piratés, pour ne laisser clignoter que "weapon", "Rebel spies", "Death Star". Les mots laissent place au titre. Rogue One : A Star Wars Story. Applaudissements mérités. Le film montre immédiatement où il se place : illustrer le récit d'un paragraphe d'introduction à Star Wars, raconter en un seul film une mission oubliée mais vitale de la geste intergalactique de George Lucas : comment une bande de Rebelles s'est sacrifiée pour voler les plans de l'Etoile de la Mort en possession de Leia au début du tout premier film.

Belle affiche et featurette inédite de Rogue One : A Star Wars Story

Voilà le sujet de Rogue One, mené par Felicity Jones (Une merveilleuse histoire du temps) assistée d'un casting assez dingue et bigarré (Riz Ahmed, Forrest Whitaker, Donnie Yen, Diego Luna, Mads Mikkelsen, plus Ben Mendelsohn en méchant). Casting qui était sur la scène de la Star Wars Celebration pour présenter le film, avec Gwendoline Christie en animatrice. Pas de révélation sur l'histoire, pas d'évocation des reshoots du film... Mais un nouveau (et super) poster, un making of épique et un petit teaser. Et une grosse dose d'excitation pour un film aux enjeux encore plus gros pour Disney que Star Wars 7 ou 8 ou : la saga peut-elle aussi bien réussir ses films hors-série dont la fin est déjà connue ?
On fait le point en dix infos saisies à la grand-messe de Star Wars.


Le pitch du film a été développé pour une série télé
"J'ai eu l'idée de Rogue One en 2003, pendant le tournage de l'Episode 3 à Sydney", explique le poids lourd d'ILM John Knoll, producteur et co-scénariste. "On voulait faire une série télé à la Mission : Impossible, développer la mission des Rebelles sur plusieurs épisodes, avec une équipe d'agents complémentaires les uns des autres." Le projet a capoté. John s'en est rappelé fin 2012, à l'annonce d'une nouvelle trilogie Star Wars par Disney. Il a proposé Rogue One à Kathleen Kennedy qui lui a donné le feu vert.

Gareth Edwards a été choisi parce que son style n'est pas raccord
Kennedy raconte : "On a choisi Gareth parce que sur ses tournages il pique toujours la caméra au chef op pour faire des plans à l'épaule. Il a un style qui ressemble à aucun autre réalisateur précédent de Star Wars." Le réalisateur de Monsters et Godzilla filme à hauteur d'homme, et Kathleen promet "une expérience vraiment immersive".

Mark Hamill a rendu visite à Gareth Edwards sur le tournage
"Il portait un t-shirt Godzilla, évidemment", rigole Gareth Edwards. Mais on ne sait pas de quoi ils ont parlé. Peut-être que Mark lui a parlé du tournage du premier film -ou peut-être qu'ils ont parlé de Godzilla.

George Lucas est venu aussi. Et il a vu le film
Non seulement le créateur de Star Wars -exclu de la conception de l'Episode 7- est venu adouber Edwards, mais ce dernier lui a montré le film dans un premier montage. "Il n'a rien dit pendant toute la projection, et à la fin il a lâché une blague", raconte Gareth. "On était soulagés. Même s'il s'est un peu moqué du film. Il a un sens de l'humour très sec." On aimerait connaître la blague, non mais oh.

Rogue One a squatté le métro londonien en secret
Une scène de poursuite a été tournée de nuit, à la station de métro londonienne Canary Wharf (quartier d'affaires de l'est de Londres). "Il fallait faire vite, on avait juste sept heures pour monter le décor, répéter, tourner avant que le premier métro n'arrive", raconte Gareth. "Puis on a remballé et on a croisé les premiers businessmen du coin, avec leurs costards et leurs attachés-case... Aucun d'entre eux ne s'est rendu compte de rien."

Mads Mikkelsen est le papa de Felicity Jones
Le personnage de Mads Mikkelsen est bel et bien le père de l'héroïne, nommé Galen Erso. Mads avait lâché l'info par erreur en interview fin avril dernier. Sur scène, Mads a apporté quelques précisions sur le background de Galen : "c'est un scientifique inventeur d'un truc génial et beau qui peut changer l'univers." Rien que ça. Galen est-il responsable de la création de l'Etoile de la mort ?

Rogue One servira de modèle pour les spins-off à venir
"Ce film est représentatif de ce qu'on veut faire plus tard", explique Kiri Hart. "Un film imbriqué dans le Star Wars qu'on connaît, écrit à partir d'un bout d'info officielle, qui construit des nouvaux persos, une nouvelle histoire..." Kiri a dirigé le groupe de scénaristes des nouveaux films Star Wars (Simon Kinberg, Michael Arndt, Lawrence Kasdan, Chris Weitz...) début 2013 pour établir la trame de la nouvelle trilogie et des spin-offs à venir. "Dans le passé tous les films Star Wars étaient soit des suites soit des prequels. Les standalones permettent une autre exploration", complète Kennedy. Le film en solo sur Han Solo par Phil Lord et Chris Miller suivra donc le modèle de Rogue One.

Riz Ahmed se moque un peu de Disney
L'acteur de Night Call et de la série The Night of a profité de son passage sur scène pour présenter son personnage de Bodhi : "Je joue un pilote pour l'Empire. Un tas de gens bosse pour l'Empire sans partager leurs opinions," dit-il sourire en coin alors que la caméra fait un gros plan sur Kathleen Kennedy. Sur la boss de Lucasfilm, propriété Disney, et personnalité la plus corporate de l'estrade Rogue One. Passée du côté obscur ? Riz doit surtout la taquiner sur l'énormité d'une franchise passée entre les mains de Mickey...

Dark Vador est dans le prochain trailer
Ca nous a tellement plu qu'on vous explique tout ici. Dommage, Lucasfilm veut verrouiller la vidéo et elle n'est pas en ligne officiellement. Mais la confirmation du retour du grand méchant doublé par James Earl comme dans la première trilogie suffit à fournir un argument marketing supruissant à Rogue One. On n'a pas revu Vador sur grand écran depuis le final bouleversant de La Revanche des Sith il y a douze ans....

Ca a l'air vraiment, vraiment bien
Le making of monté comme une bande-annonce a calmé tout le monde. Esprit Star Wars 70s à mort, longs travellings et caméra à l'épaule qui se baladent dans des scènes de guerre au ras du sol, casting surexcitant, réalisateur doué... Les rumeurs de retournage de scènes clefs du film ne doivent pas inquiéter car c'est très courant pour un blockbuster de repartir en tournage après que les producteurs ont vu une première version. Reste à savoir si faire un film hors-trilogie (en fait, pas tant que ça) sera aussi excitant qu'un film canon comme Le Réveil de la Force. Rappelons que Rogue One a Dark Vador, quand même.

Bande-annonce de Rogue One : A Star Wars Story, en salles françaises le 14 décembre :