Arte diffuse ce soir un documentaire passionnant en deux volets sur Walt Disney. Ses zones d’ombre, ses éclairs de génie, la réalisatrice Sarah Colt n’ignore rien.
Il a eu une enfance malheureuse
Walt Disney est négligé par un père autoritaire et violent. Elias Disney a enchaîné les échecs professionnels, dont une usine de confitures, et prive ses fils d’amour et de joies. Très jeune, Walt décide qu’il sera tout ce que son père n’était pas. Au début des années 1920, le jeune dessinateur publicitaire a l'ambition de faire mieux que tout ce qu'il voit comme cinéma d'animation... À 20 ans, il fonde sa première société de production, mais personne ne veut de sa création. Une femme distributrice, Margaret Winkler, va lui faire confiance et lui commander des épisodes Alice in Wonderland.
Il voulait appeler sa souris Mortimer
En 1928, il révolutionne l’animation avec Steamboat Willie, marquant la naissance officielle de Mickey Mouse. Le personnage de cette souris futée et batailleuse, en qui beaucoup voient l'alter ego de Disney, rencontre un immense succès. Pourtant, il s’en est fallu de peu pour que Mickey n’existe pas. Sa première création Oswald ne lui appartient plus. Il décide alors de faire la différence avec les autres en ajoutant des effets sonores qui font partie intégrante de l’histoire. Pour se payer le matériel nécessaire, il demande à son frère de vendre sa voiture. C’est sa femme qui le persuade de renoncer au premier nom qu’il donné à sa souris : Mortimer. Elle lui suggère de l’appeler Mickey. Alors que l’Amérique plonge dans la Dépression, Mickey célèbre l’esprit fonceur des Américains.
Il est le seul à croire à Blanche Neige
Un jour, il rassemble ses équipes et leur pitche l’idée d’un long métrage d'animation : Blanche-Neige et les sept nains. Il fait tous les personnages. C’est révolutionnaire. Jamais on n’avait envisagé un long métrage avec une telle dramaturgie. Mais personne n’y croit ; à commencer par son frère Roy. Aucun banquier ne le suit. Il va investir tous les fonds possibles dans ce projet. Il pousse ses animateurs à insuffler du réalisme en engagent une danseuse comme modèle ou en faisant venir des animaux. Des acteurs venaient jouer les répliques du film devant les animateurs. Walt Disney voulait rendre la pensée visible. Un gros plan pouvait prendre une journée. Pour finir dans les temps, les journées de travail s’allongent. A la première projection, la salle est subjuguée.
Il va témoigner contre d’autres artistes
Persuadé que les communistes sont ses ennemis, il va témoigner en 1947 à la Commission des Affaires anti-américaines menée par McCarthy contre les leaders de la grève qu’il a subie en 1941. Il veut débarrasser les studios des « gauchistes » en participant à l’établissement de la liste Noire.
Il rêve d’une cité idéale
C’est en Floride, que Walt Disney rêve de construire une cité idéale EPCOT (Experimental Project Community Of Tomorrow). C’est un projet expérimental d'une communauté du futur modèle, où résideraient vingt mille habitants. A la fois centrée sur la famille et le futur, ce projet -qu’il n’a pas eu le temps de réaliser- devait constituer le point d’orgue de sa vision de l’urbanisme. Ce projet est repris dans le film Tomorrowland.
Walt Disney est diffusé sur Arte dimanche 12 juillet à 22:30 et le lundi 13 juillet à 00:25. Il est également visible sur le site de la chaîne jusqu'au 9 septembre.
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