L’occasion de redécouvrir l’un des grands maîtres du cinéma japonais.
Dix films réalisés par Yasujirô Ozu, l’un des maîtres du cinéma japonais, ressortent aujourd’hui en salle en version restaurée. Cette "rétrospective", qui n’en est pas vraiment une puisque elle ne concerne qu'un sixième des films du cinéaste japonais, se concentre sur les films tournés par Ozu dans les années 1950 - soit l’âge d’or du cinéma classique japonais.
Le spectateur du XXIème siècle sera surpris par l’homogénéité de ces dix films, qui traitent tous de la famille et des relations intergénérationnelles. Ozu y dissèque la société japonaise en pleine évolution, hésitant entre tradition et modernité. Cinéaste de l’intimité, le cinéaste filme ses personnages à hauteur de tatami.
Ozu traite des mariages arrangés (Eté précoce, 1951 ; Le Goût du riz au thé vert, 1952 ; Fleurs d’équinoxe, 1958) et des conflits générationnels (Voyage à Tokyo, 1953 ; Crépuscule à Tokyo, 1957), en passant par la tendresse de l’enfance (Bonjour, 1959) et la nostalgie de la vieillesse (Fin d’automne, 1960).
Voyage à Tokyo classé 3ème dans le Top 50 des meilleurs films de l'AFILes seuls titres de ses œuvres, qui font référence aux saisons et aux cycles de la nature (Printemps tardif, Printemps précoce, Été précoce, Fin d’automne) ainsi qu’à d’autres éléments incontournables de la culture japonaise (Le Goût du riz au thé vert, Le Goût du saké) suffisent à évoquer l’univers si particulier d’Ozu.
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