François Chérèque

François Chérèque est un syndicaliste français. Adhérent à la Confédération Française Démocratique du Travail depuis 1978, il devient secrétaire général en 2002, puis se fait réélire pour 4 ans au Congrès de Grenoble en 2006. De père en filsLe père de François a déjà la CFDT dans le sang. Ouvrier métallurgiste, il milite pour la confédération, et devient même secrétaire d'Etat sous le gouvernement Rocard. Un héritage dur à gérer. Lorsque François intègre l'école d'éducateurs spécialisés à Neuilly sur marne et demande sa carte à la CFDT, on lui refuse à trois reprises. Pas évident d'être le fils de syndicaliste "révisionniste"...Il intègre finalement la confédération interprofessionnelle en 1978.Sa carrière syndicaliste suit sa carrière professionnelle. Educateur spécialisé, il rentre dans la CFDT Santé-Sociaux. En 1988, il fait remarquer ses talents de négociateurs lors d'un plan de 300 licenciements qu'il réduit à 50. Après avoir été à la tête de la fédération Santé-Sociaux de 1996 à 2001, il fait un bref passage à la commission exécutive confédérale de la CFDT. En 2001, bingo, François Chérèque est appelé par la secrétaire générale, Nicole Niotat, à assurer sa succession. Négocier à tout prixElu officiellement secrétaire général le 30 mai 2002 à 91% des voix, ses talents de négociateurs causent le scepticisme de certains adhérents. On dit qu'il signe plus vite que son ombre, notamment lors de la réforme des retraites en 2003, où de nombreux adhérents quittent la confédération pour protester. Par sa mobilisation contre le CPE en 2005, François redore un peu son blason. Assez en tout cas pour être réélu en 2006. Depuis 2007, le secrétaire de la première confédération syndicale en terme d'adhérents se dit satisfait des accords qu'il a obtenu face à la crise. Parmi les dossiers chauds, sa position sur l'assurance-chômage fait débat... Mais François Chérèque, qui privilégie le compromis contre l'intransigeance, compte déjà se représenter en 2010 pour un nouveau mandat de secrétaire. A la veille de la journée de mobilisation intersyndicale du 19 mars, François Chérèque dénonce une stratégie de "rapaces" du NPA d'Olivier Besancenot, dont les militants se massent à la sortie des entreprises en diffcultés. L'intéressé a jugé "peu digne" la déclaration du syndicaliste: "si François Chérèque est surpris de voir des militants anticapitalistes à la sortie des entreprises, il va falloir qu'il prenne sur lui parce qu'il va en voir de plus en plus" a déclaré le militant facteur.