Jennifer Lopez se bat contre le soulèvement des machines dans un nanar SF spectaculairement convenu, mais spectaculaire quand même.
L'apocalypse robotique n'en finit plus de faire disjoncter les circuits d'Hollywood. À l'heure où la percée de l'IA dans la vie quotidienne soulève mille questions existentielles, l'industrie peine à dépasser le simple constat antagoniste. L'Homme contre la machine. Et c'est encore là-dessus que se construit Atlas, dernier blockbuster Netflix (sorti ce vendredi 24 mai), qui place carrément Jennifer Lopez à l'intérieur de la machine ! Elle se retrouve coincée dans un Mech, sur une lointaine planète hostile, traquant un cyborg éveillé, déterminé à détruire l'Humanité qui l'a créée.
Jennifer Lopez - également productrice - en profite pour se faire filmer en solo et en gros plan pendant près de deux heures, livrant une drôle de prestation en duo avec une intelligence artificielle. Un peu comme si Iron Man était un huis-clos entre Tony Stark et Jarvis à l'intérieur de l'armure. L'actrice sue à grosses gouttes pour donner du sens à tout ça. Mais enfermée dans la performance, elle échoue à transmettre la moindre émotion.
Il faut dire que le script est spectaculairement générique. Atlas empile tous les clichés de la science-fiction et les obsessions d'Hollywood sur les IA. Dépourvu d'humour, d'esprit et d'âme, on finit par se demander si chaque ligne de dialogue n'a pas été générée par une intelligence artificielle... Voilà qui aurait été un bon twist !
Mais non, Atlas n'est certainement qu'un énième film pop-corn de plateforme, comme les cinémas n'osent plus en projeter depuis des années. Un blockbuster mécanique qu'on peut faire tourner en fond dans la cuisine pendant le dîner.
Mais un vrai blockbuster quand même. Malgré sa torpeur intellectuelle, Atlas n'est pas un film au rabais. C'est aussi un pur divertissement de science-fiction, visuellement impressionnant, qui s'amuse de son concept bête et méchant. On ne peut pas lui retirer sa peinture du futur pleine de détails rigolos et nombre de séquences d'action tout à fait décentes. On peut en revanche déplorer qu'Atlas soit d'une subtilité aussi artificielle.
Atlas, depuis le 24 mai 2024 sur Netflix
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