Cinéma, streaming, VOD, TV... Retrouvez chaque vendredi les conseils de la rédaction.
Le film en salles : Sans jamais nous connaitre de Andrew Haigh
Alors qu’il entame une histoire d’amour avec le voisin de la tour londonienne où il habite, un scénariste décide de retourner dans la maison de ses parents défunts. Et y découvre ceux- ci vivants avec la même apparence physique que lors de leur mort dans un accident de voiture 30 ans plus tôt ! Dans un parfait équilibre entre mélo et cinéma fantastique, Andrew Haigh signe un film déchirant sur l’amour, le deuil et l’homosexualité porté par un duo irrésistible : Andrew Scott et Paul Mescal.
Les nouveautés au cinéma cette semaine
Le film à la TV : Barbie de Greta Gerwig
Immense succès en salle l’été dernier (1,4 milliard de dollars au box-office, 4 millions de spectateurs en France !), Barbie s’est aussi fait une place dans la saison des prix, au point de décrocher 8 nominations aux Oscars. Le film de Greta Gerwig est pourtant loin de faire l’unanimité. Trop féministe pour les uns, pas assez pour les autres, ce bonbon acidulé divise parce qu’il est plus complexe et moins manichéen qu’il n’y parait. Son arrivée sur Canal Plus est l’occasion de le revoir de manière dépassionnée, et de savourer la comédie maligne qui se cache derrière tout le vernis marketing qui a fini par écoeurer une partie du public.
Regardez Barbie ce vendredi à 21h sur Canal Plus (puis en streaming sur MyCanal)
Le film en VOD : Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck
Inspirée par un fait divers, Iris Kaltenbäck met en scène une sage-femme qui bascule dans une spirale infernale en empruntant l'enfant de sa meilleure amie et faisant croire à son nouveau compagnon qu'elle en est la mère. Découvert à la Semaine de la Critique à Cannes, il ploie depuis sous les prix et part favori dans la course au César du premier long métrage, vendredi prochain. La seule composition tout en intériorité et ambiguïté d’une Hafsia Herzi impressionnante mérite le détour.
Regardez Le Ravissement en VOD sur Première Max
La série : Enterrement de vie de garçon
Le genre de série qu'on n'attend pas. Particulièrement drôle avec des dialogues déments qui fusent non-stop, on pourrait se croire dans une comédie déjantée. Mais non. Si cette bande de potes se retrouve dans une boîte de strip-tease, c'est pour enterrer l'un des leurs, qui vient de se tuer en voiture. Et la farce bascule alors en variation sur le deuil, jamais larmoyante et toujours portée par une ambiance absurde en décalage. Une réflexion intelligente sur la mort et la masculinité moderne, écrite avec une sincérité qui crève l'écran et portée par un casting fantastique.
Regardez Enterrement de vie de garçon sur Canal +
Le documentaire : Marley de Kevin Macdonald
Le complément de programme indispensable à One Love – pour ceux qui trouveraient le biopic du prophète rasta sorti cette semaine au cinéma un peu trop allusif ou hagiographique. En 2012, Kevin Macdonald signait l’un des chefs-d’œuvre du documentaire musical, une enquête sur l’icône Marley, sa place (immense) dans l’histoire de la musique et du monde, qui se regarde (se dévore) comme une énorme biographie à l’américaine, trouvant l’équilibre idéal entre mise en perspective historique et pure ivresse stylistique, investigation et euphorie. Le monument que Marley méritait.
Regardez Marley vendredi à 22h40 sur Arte et gratuitement en streaming sur le site d’Arte.tv
Le film d’animation : Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson
La première incursion dans le monde de l’animation de Wes Anderson fut un coup de maitre. Récompensée au Festival d’Annecy en 2010, cette adaptation du roman de Roal Dahl est irrésistible et totalement andersonienne avec son casting vocal cinq étoiles mené par George Clooney et Meryl Streep. L’occasion aussi de mesurer le talent de l’animateur Mark Gustafson (co-réalisateur du Pinocchio de Guillermo del Toro décédé au début du mois), qui remplaça brillamment Henry Sellick au pied levé sur le projet.
Regardez Fantastic Mr. Fox en streaming gratuitement sur France.TV
Le classique : La rue rouge de Fritz Lang (1945)
Cette Rue rouge fait directement suite à La femme au portrait, variation sur un même thème où Fritz Lang mettait en scène le même duo d’interprètes : Joan Bennett et Edward G. Robinson. Il s’agit d’un remake du chef d’œuvre de Jean Renoir, La Chienne, drame autour d’un peintre amateur, amoureux fou d’une jeune femme qui va allègrement profiter de sa naïveté. Lang, cinéaste de la culpabilité et du refoulement, signe ici un thriller sentimental d’une implacable efficacité. Cette Rue rouge s’inscrit dans un cycle de Films Noirs sur Arte.tv où l’on retrouve notamment l’incandescent Pitfall d’André de Toth.
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