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Arrivé du Penjab à à 15 ans, Many a été pris en charge par l’État français. Deux ans plus tard, intégré, il est tiraillé entre le désir d’être un bon élève et la nécessité d’envoyer de l’argent à ses parents. Construit à partir d’ateliers scolaires qui lui confèrent une ossature de documentaire, incarné par d’épatants comédiens débutants, ce premier film incisif et tout en finesse est une réussite. Il trace, à travers la dualité intrinsèque au statut des migrants, le portrait sensible et bouleversant d’un enfant obligé de grandir bien trop vite.
Toutes les critiques de Bébé Tigre
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Vial a le mérite de ne pas s'ériger en donneur de leçons. Il se révèle également un épatant directeur d'acteurs, pour la plupart débutants.
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Adeptes des plans larges, passez votre chemin ! Cyprien Vial fait un cinéma de poche. Ce qui n'empêche pas les grandes ambitions.
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Ultraréaliste, "Bébé tigre" n'en adopte pas moins les codes de la fiction : tenir le spectateur en haleine avec une tension qui monte crescendo. S'éloignant du documentaire, Cyprien Vial (...) réalise un premier long-métrage aussi intelligent qu'oppressant.
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L’exposé est sans défaut mais on ne peut s’empêcher d’y trouver, outre une ambition un poil trop humble, la répétition affadie d’un modèle de premier film français mi-social, mi-intime, dont la boussole est restée bloquée sur quelques débuts fulgurants et qu’on aimerait bien voir emprunter de nouveaux chemins.
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"Bébé Tigre" devient alors un récit initiatique et, finalement, une réflexion morale et politique, montrant, en écho à son titre-avertissement, une violente sortie d'enfance.
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Pour son premier long métrage, Cyprien Vial nous offre un film humaniste, lumineux et tonique. Un beau moment de cinéma.
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Armé d’un scénario tendu et d’un regard sensible, Cyprien Vial explore avec tact cette situation, sans autre prétention que de livrer un film humain, documenté et néanmoins haletant.
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Ce premier long-métrage séduit par l’authenticité de son ton et de son sujet, et par la personnalité marquée de ses interprètes, mais pèche par sa représentation banale de la banlieue, et par sa réalisation un peu terne.
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Ni l’élégance de la photographie ni le charme de l’acteur principal, Harmandeep Palminder, ne suffisent à délester le film d’un durable sentiment poids plume.
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À défaut d’être véritablement novateur -mais on pardonnera facilement cet écueil pour un tel sujet- le filmage de Cyprien Vial relève pourtant d’une maturité évidente
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Le portrait à la fois poignant et tendu d’un immigré pris en étau entre sa famille et son désir de s’intégrer, tout en nous entraînant au cœur d’une communauté discrète et d’un trafic d’enfants indiens réel mais méconnu.