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Le scénario souffre de quelques coups de mou. Mais ces faiblesses sont compensées par l'état d'esprit du film, chaleureux malgré les conflits, accueillant des personnages et des acteurs très différents, dame chic (Alexandra Stewart), jeune fille bientôt mère (Lou Doillon) ou marginal alcoolique (Sacha Bourdo).
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Rien de bien passionnant dans cette comédie douce-amère.
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(...) un lot d'historiettes croisées sans véritable intérêt (une fille enceinte, un ami alcoolique, une pratique artistique dévoilée, un vieux soupirant un brin jaloux, une autre fille enceinte...) se côtoient sans vraiment se répondre, flirtent avec l'histoire principale sans l'enlacer, échouent dans la création d'un tout homogène. Alors voilà. On peut aller admirer l'éphèbe, non parce qu'il est nu parfois mais parce qu'il est porté par un vrai comédien. A part ça, eh bien c'est trop le bazar.
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Le scénario imagine (sans trop d'efforts) que cette liaison rencontre une réprobation presque universelle, qu'elle se heurte à tous les obstacles prévisibles, d'âge, de condition sociale. Mais c'est surtout le scepticisme des spectateurs face à l'écran qui rend cet amour impossible. Il faut dire que les acteurs ne font rien pour faire croire à l'idylle entre Gabrielle et Fred. Autour du couple principal s'agite une foule de personnages secondaires d'une utilité douteuse, à moins que la réalisatrice n'ait eu peur de son idée, et ait cherché à la dissimuler dans la multitude. Des acteurs très estimables s'échinent à faire vivre un petit monde frontalier (entre Genève et Savoie) où se croisent amateurs d'art et marginaux. Dans toute cette agitation, on en vient à oublier le prétexte du film.