Synopsis
Johnny Truelove, un jeune malfrat, rêve de suivre les pas de son père. Lors d'un kidnapping qui tourne mal, Johnny se voit mis en danger et son père est obligé d'intervenir pour l'empêcher de finir sa vie derrière les barreaux.
Alpha Dog
Titre original |
Alpha Dog |
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Date de sortie | 28 mars 2007 |
Réalisé par | Nick Cassavetes |
Avec | Bruce Willis , Emile Hirsch , Vincent Kartheiser |
Scénariste(s) | Nick Cassavetes |
Distributeur | Metropolitan FilmExport |
Année de production | 2007 |
Pays de production | américain |
Genre | Drame, Thriller |
Johnny Truelove, un jeune malfrat, rêve de suivre les pas de son père. Lors d'un kidnapping qui tourne mal, Johnny se voit mis en danger et son père est obligé d'intervenir pour l'empêcher de finir sa vie derrière les barreaux.
Parfois des gestes anodins se transforment en drames. Vous oubliez d’enlever les miettes du petit-déjeuner et, de fil en aiguille, divorcez au dîner. C’est un peu cela Alpha Dog. Un regard grave et pourtant teinté de dérision sur ces choses qui nous échappent et perdent toutes proportions. Il faut passer outre cette mise en scène, véritable reconstitution de faits divers et voir, au travers du jeu juste des acteurs, un étrange drame du quotidien.
Moins radical que Bully (Larry Clark, 01), exploitation crue d’un fait divers similaire, Alpha Dog dépeint avec un minimum d’effets chocs une certaine jeunesse américaine, blanche, dorée et sans repères. En cause? La démission parentale, paternelle exactement (argument recevable mais traité ici un peu trop systématiquement), et l’effet de groupe, qui conduit les plus sensés aux pires extrémités. À l’efficacité de la mise en scène (belle photo, bonne BO rap-R’n’B, découpage nerveux) répondent des portraits d’une rare profondeur qui permettent aux acteurs de scintiller. Face à Emile Hirsch, un peu tendre dans le rôle du leader irresponsable mais dont Cassavetes traduit bien les ambivalences, Ben Foster et Justin Timberlake sortent le grand jeu. Le premier en nazi psychopathe incontrôlable évite la caricature. Le second, dans le rôle peu valorisant du branleur de service rattrapé par sa conscience, dévoile une épaisseur inattendue.
Avec son dispositif façon puzzle (les split screen, les allers retours temporels) Alpha Dog regarde des ados snifer, faire la teuf et l'amour et finalement flinguer un gamin innocent. Pourtant, l'intérêt n'est pas dans le dispositif, ni dans la "caution réelle", mais dans la façon dont Nick Cassavetes regarde ses personnages vivre des clichés sans en être, capte des moments de doute et de conflit moral de manière renversante. Il le doit à ses deux acteurs qui crèvent l'écran. Justiiiiiiin d'abord et Emile Hirsch, tous les deux incroyables en gamins livrés à eux-mêmes et dépassés par les événements…
L’acteur américain est une nouvelle fois excellent dans Leave No Trace et Galveston.
Il n’était pas que le Chekov de Star Trek. Loin de là.